Musiciens d’aujourd’hui, d’autrefois

Musiciens d’aujourd’hui, d’autrefois
Musiciens d’aujourd’hui, d’autrefois
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Un nouveau chapitre du cycle San Juan Pianístico -organisé par l’Auditorium Juan Victoria et coordonné par Ana Inés Aguirre- aura lieu demain dans la principale salle de concert de la province. A cette occasion, cinq interprètes voyageront avec leur musique à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. “Des lieux et époques lointains” ont appelé ce voyage musical mené par Lizell Claros, Juan Ignacio Peña, Giuliano Riccobelli, Cristian José Peralta et Walter Vilches, qui emmènera également le public à travers des œuvres de Debussy, Villa-Lobos, Ravel et Rachmnaninov. , de belles références de cette époque.

« Les œuvres sélectionnées, inspirées de régions exotiques et de souvenirs du passé, nous transporteront dans des lieux oniriques, mystérieux et pleins de poésie. Les expériences de l’enfance, les impressions de paysages, les sentiments profonds et les évocations littéraires nous connecteront à l’esprit créatif des auteurs”, avance la présentation. Comme pour vous donner un aperçu, Assim ninava mamã (Voici comment maman a dormi), de Villa-Lobos, « est une pièce évocatrice avec des caractéristiques de berceuse. Il appartient à Petizada (Enfants), une collection de six miniatures inspirées des jeux et des légendes des enfants. De son côté, Une barque sur l’océan, de Ravel, « décrit la solitude d’un navire dans l’immensité de l’océan, dans lequel les vagues se dilatent et se brisent violemment ». Et inspiré par le poète Charles Baudelaire, Debussy fait de ses Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir « une exploration synesthésique ».

« Ce qui unit ces œuvres au sein du programme, c’est le thème. Et ce qui est intéressant, c’est la façon dont les compositeurs utilisent les ressources pour y répondre”, a expliqué Aguirre à DIARIO DE CUYO. « Par exemple, à l’époque de la composition d’Estampas, l’Andalousie était considérée comme un lieu exotique pour un Parisien comme Debussy. Il utilise des gammes de tons entiers (donne un son onirique), le mode phrygien typique du flamenco, l’imitation des cordes de guitare. Dans Pagodas, il évoque le gamelan javanais et utilise la gamme pentatonique de la musique orientale. Ravel et Debussy sont passés maîtres dans l’art de peindre l’eau en musique, comme dans Jardins sous la pluie ou Un bateau sur l’océan. Arpèges rapides, utilisation de pédales, déplacement entre les différents registres du piano par exemple. Il s’agit parfois d’éléments plus subtils et subjectifs, pas toujours aussi techniques», illustre l’enseignant.

FAIT
Le troisième volet de la série aura lieu le mardi 25 juin, à 21 h, à l’Auditorium Juan Victoria. La prime de solidarité est de 1 000$ ; et pour les étudiants et retraités, 500 $.

Le programme
Cristian Peralta. Claude Debussy : Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir (« Préludes pour piano », Livre 1 n° IV, L.117). Heitor Villa-Lobos : Assim ninava mamã (« Petizada’, n° 2, W048) et Polichinelo (« A prole do bebê’ I, n° 7, W140)

Walter Vilches. Claude Debussy : Danseuses de Delphes (« Préludes pour piano », Livre 1 n° I, L.117) et Etude n° 1 « Pour les cinq doigts d’après monsieur Czerny », L. 136

Juan Ignacio Peña. Maurice Ravel : « Miroirs » – Oiseaux tristes, Une barque sur l’océan.

Giuliano Riccobelli. Claude Debussy : « Estampes » – Pagodes, La soirée dans Grenade, Jardins sous la pluie

Lizell Claros. Heitor Villa-Lobos : Valsa da dor, W316. Sergueï Rachmaninov : Moment musical, Op. 16 n°6

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