Cuba estime que la loi sur l’immigration affectera 1,3 million de résidents à l’étranger

Cuba estime que la loi sur l’immigration affectera 1,3 million de résidents à l’étranger
Cuba estime que la loi sur l’immigration affectera 1,3 million de résidents à l’étranger
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La Havane, 26 juin (EFE).- Le ministère de l’Intérieur (Minint) de Cuba a estimé mercredi, lors d’une conférence de presse, que la nouvelle loi sur la migration qui sera adoptée par le Parlement en juillet prochain affectera 1,3 million de Cubains résidant à l’étranger.

Cette législation représente un changement notable car elle permettrait à tous les Cubains résidant à l’étranger depuis plus de deux ans de conserver leurs droits de citoyen et leurs biens sur l’île, ce qui dépendait jusqu’à présent du renouvellement de leur statut de résident à l’étranger tous les deux ans.

Le règlement, publié sous forme de projet le 18 juin en même temps que la loi sur l’immigration, établit la nouvelle catégorie de « résidence effective d’immigration » et élimine la limite de deux ans à l’étranger pour qu’un Cubain perde sa résidence, a expliqué le chef de l’Identification, de l’Immigration et de l’Immigration. Étrangers du Minint, Mario Méndez.

La législation actuelle prévoit que tout citoyen qui passe plus de 24 mois ininterrompus à l’étranger sans demander une prolongation de son séjour est considéré comme un « émigré » et perd non seulement ses droits tels que le vote, la santé ou l’éducation, mais également ses biens.

Méndez a assuré que dans les nouvelles réglementations “il n’y a aucune limitation des droits” et a souligné qu’elles sont faites “pour continuer à unir les Cubains” et avec “la volonté du pays d’unir” ses citoyens.

Le responsable de l’Identification, de l’Immigration et de l’Immigration a précisé que la loi n’est pas rétroactive et qu’elle n’affecte donc que les personnes qui émigrent une fois que la nouvelle loi entrera en vigueur.

Les règlements doivent être approuvés lors de la prochaine session de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP, monocamérale) en juillet, où les projets ne subissent traditionnellement pas de modifications majeures. Si on lui donne le feu vert, sa mise en œuvre commencerait en 2025, a-t-il ajouté.

L’avant-projet sera traité avec cinq autres, parmi lesquels ceux sur la Citoyenneté et l’Immigration se démarquent par leur lien avec la question de l’immigration.

Ainsi, la loi sur l’immigration établit les catégories d’immigration des étrangers et précise que ceux qui sont nés sur l’île et qui renoncent à la citoyenneté cubaine, une fois cette renonciation approuvée, seront « considérés comme étrangers » à toutes fins utiles.

Concernant la citoyenneté, la réglementation en la matière publiée la veille prévoit la privation de ce droit aux Cubains à l’étranger qui commettent « des actes contraires aux hauts intérêts politiques, économiques et sociaux » de l’île.

De même, il confère au président du pays et au ministre de l’Intérieur le rôle d’« autorités compétentes pour résoudre les dossiers administratifs relatifs à l’acquisition, la perte, la privation, la renonciation et la récupération de la citoyenneté cubaine ».

La question de l’immigration est cruciale à Cuba, qui, après des vagues migratoires répétées au cours des dernières décennies, a vu des centaines de milliers de citoyens quitter le pays au cours des trois dernières années, la plupart pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons politiques.

La diaspora cubaine a un poids politique et économique important sur l’île, que ce soit en raison de son influence sur la politique américaine, des envois de fonds qu’elle envoie au pays ou de sa capacité à soutenir commercialement et financièrement le secteur privé émergent.

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