Cinq personnes condamnées à Cuba pour dissidence

Cinq personnes condamnées à Cuba pour dissidence
Cinq personnes condamnées à Cuba pour dissidence
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La Havane (EFE).- Un tribunal cubain a condamné quatre Cubains à entre cinq et sept ans de prison chacun et un autre à cinq ans de travaux correctionnels, pour avoir affiché des affiches « anticonstitutionnelles », crié des slogans de l’opposition et diffusé sur les réseaux sociaux une protestation sociale. vidéos.

La Chambre des crimes contre la sécurité de l’État du Tribunal populaire provincial de La Havane a considéré comme prouvé, selon le jugement du dossier 13 de 2023 auquel EFE a eu accès, que les cinq personnes avaient commis des crimes de propagande contre l’ordre constitutionnel.

Selon la reconstitution des événements de la condamnation, les cinq hommes – âgés de 32 à 59 ans – se sont rencontrés le 13 février 2023 au domicile de l’un d’eux et ont réalisé des affiches avec des slogans tels que « Cuba a échoué », « Diaz ». -Canel assassin’ (le président du pays) et ‘Patria y vida’, un slogan contre le gouvernement.

« Cuba, un État défaillant »

Son objectif, selon le jugement, était de « promouvoir auprès du reste de la population la haine et le rejet du système de gouvernement socialiste incarné et approuvé dans la Constitution de la République de Cuba ».

En outre, les condamnés ont enregistré une vidéo dans laquelle l’un d’eux cousait la lèvre supérieure d’un autre à la lèvre inférieure au milieu de slogans de l’opposition et l’a téléchargée sur le réseau social Facebook. Militants et opposants ont profité de cette action à plusieurs reprises pour dénoncer le manque de liberté d’expression.

Plusieurs personnes à côté des drapeaux sur l’Avenida 23, à La Havane.EFE

Ensuite, les cinq sont descendus dans la rue avec les panneaux dans la Vieille Havane et ont crié les slogans inscrits sur les panneaux. Ils ont également enregistré tout cela et l’ont diffusé sur les plateformes numériques.

Organisations illégales

Les cinq condamnés sont, selon le jugement, membres depuis plusieurs années d’« organisations contre-révolutionnaires » telles que la Fondation cubaine des droits de l’homme, le Parti démocrate Frank País et le Parti républicain, toutes illégales sur l’île.

La ONG Prisoners Defenders, con sede en Madrid, que eleva el número de presos políticos en Cuba a 1.113, califica a los cinco de “presos de conciencia” y denuncia que la Comisión Interamericana de Derechos Humanos (CIDH) había dado medidas cautelares a dos d’eux.

L’ONG Justicia 11J, basée à Mexico, dénombre près de 2 000 détenus lors de manifestations à Cuba depuis les manifestations antigouvernementales du 11 juillet 2021, les plus importantes depuis des décennies.

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