Le bloc sort de plusieurs mois de stagnation et améliore tous les indicateurs

Le bloc sort de plusieurs mois de stagnation et améliore tous les indicateurs
Le bloc sort de plusieurs mois de stagnation et améliore tous les indicateurs
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L’économie européenne commence à se réveiller après des mois de stagnation. La zone euro a progressé de 0,3% au premier trimestre de l’année, selon les données préliminaires publiées ce mardi par Eurostat (Office statistique de la Commission européenne), après une baisse de 0,1% au cours des deux trimestres précédents. Pour l’ensemble de l’Union européenne (la zone euro ne représente que 20 des 27 États du bloc), la croissance a été la même, à 0,3 %, après deux trimestres à 0,0 %.

Le pays, parmi les 20 partageant l’euro, qui a le plus progressé au cours de ce premier trimestre c’était l’Irlande avec 1,1% en trois moismais pondéré par la taille, l’économie qui a le plus stimulé le bloc a été l’économie espagnole, avec une croissance trimestrielle de 0,7%, ce qui dépasse les prévisions publiées jusqu’à présent et laisse les 0,3% de l’Italie et 0,2% de l’Allemagne et de la France.

Malgré cette croissance sordide, le bond allemand est évident après que son économie ait chuté de 0,5% au dernier trimestre de l’année dernière. En glissement annuel, la zone euro connaît une croissance de 0,4%, l’ensemble de l’Union européenne 0,5%Espagne 2,4%, France 1,1%, Italie 0,6% et Allemagne toujours en baisse, 0,2%.

Alors que le moteur économique accélère l’inflation reste contenue. En avril, il a clôturé à 2,4% par an, exactement comme en mars. En avril 2023, il était de 7,0 %. L’inflation sous-jacente, hors énergie et produits alimentaires non transformés, était de 2,7%, alors qu’elle était de 7,4% il y a un an.

Parmi les grands pays de la zone euro, l’Allemagne et la France ont une inflation à 2,4%, comme la moyenne européenne. L’Italie en dessous, à 1,0%. Et l’Espagne au-dessus, à 3,4%. La baisse italienne est spectaculaire puisqu’un an auparavant elle était de 8,6%.

Des chiffres plus positifs

D’autres données connues ces derniers jours montrent des évolutions positives en termes macroéconomiques. Le rouge budgétaire de la zone euro continue de baisser et clôture 2023 à 3,6% du PIB. La dette a également diminué et s’est clôturée l’année dernière à 90,8 % du PIB. Le déficit a fortement diminué depuis sa forte hausse en 2020 en raison des effets économiques de la pandémie.

En 2020, il était de 7,0 %, en 2021 de 5,2 %, en 2022 de 3,7 % et l’année dernière de 3,6 %. La dette publique, quant à elle, est passée de 97,2% à 88,6%. L’année dernière, et pour la première fois depuis de nombreuses années, la dette espagnole était inférieure à celle de la France. Alors que Madrid a clôturé l’année avec 107,7% du PIB, la France l’a fait avec 110,6%. Alors que les Espagnols ont réussi à réduire leur dette de 13 points en trois ans, les Français n’en ont réduit que quatre points sur la même période.

Une tour de refroidissement de la centrale électrique au gaz de Lichterfelde à Berlin, en Allemagne. Photo AP

Le chômage est également réduit. Selon les dernières données disponibles, datant de février, le chômage dans la zone euro est de 6,5%, touchant 11,1 millions de personnes. Le pays avec le taux de chômage le plus élevé est l’Espagne avec 11,5%, mais son évolution est meilleure que celle des autres grands pays et il crée déjà 40% des emplois qui se créent actuellement dans la zone euro.

En Allemagne, ils sont au plein emploi (3,2%), en France à 7,4% (trois dixièmes de plus qu’un an auparavant) et en Italie à 7,5% (trois dixièmes de moins). La baisse espagnole sur un an est de 1,4 point.

La mauvaise nouvelle, c’est le chômage des jeunes. Si en février 2023 il était de 14,1 %, il est désormais de 14,6 %. Il reste stable en Allemagne à 5,8% et baisse en Espagne de 30,0% à 28,2%, mais augmente en France de 16,8% à 17,2% et en Italie de 21,9% à 22,8%.

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