Les manifestations pro-palestiniennes se propagent dans les universités européennes

Les manifestations pro-palestiniennes se propagent dans les universités européennes
Les manifestations pro-palestiniennes se propagent dans les universités européennes
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Ce mardi 7 mai, la police néerlandaise a affronté des milliers d’étudiants qui défilaient dans les rues d’Amsterdam en faveur de la cause palestinienne. Les affrontements ont provoqué des émeutes et le chaos, un jour après que la police a démantelé un camp avec des centaines de tentes à l’Université d’Amsterdam, capitale des Pays-Bas.

Des policiers ont été vus utilisant des matraques pour frapper les manifestants et les empêcher de défiler devant le Mémorial de l’Holocauste en route vers le centre-ville. Les manifestants ont crié des slogans tels que « Palestine libre » et « Le peuple uni ne sera jamais vaincu ».

La police d’Amsterdam a utilisé un bulldozer pour démolir les barricades et a arrêté 169 personnes lors d’affrontements parfois violents, ont montré des déclarations et des vidéos de protestation examinées par l’agence. Reuters. L’université a déclaré dans un communiqué qu’une manifestation étudiante initialement pacifique, qui avait débuté lundi après-midi, était devenue hostile, avec des feux d’artifice déclenchés et allumés et un drapeau israélien brûlé.

Les manifestations étudiantes contre la guerre et les liens universitaires avec Israël ont commencé à se propager à travers l’Europe, mais elles ont été à une échelle bien moindre que celles observées aux États-Unis, où au moins 400 manifestations pro-palestiniennes ont éclaté depuis l’attaque du Hamas sur Israël. Israël, le 7 octobre.

Plus de 1.200 personnes ont été arrêtées lors de manifestations universitaires aux Etats-Unis au cours des deux dernières semaines, selon un décompte paru dans le journal américain. Washington Postqui a examiné les reportages, les rapports de police et les déclarations officielles des universités.

Mais les manifestations en faveur de la population palestinienne de la bande de Gaza et contre la campagne israélienne dans l’enclave, débutée le 7 octobre, se multiplient également dans les universités et campus éducatifs des villes européennes. D’autres manifestations ont eu lieu dans les rues et avenues, comme ce mardi à Athènes, en Grèce, où plus de 300 personnes brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Ne touchez pas à Rafah !” Ils se sont rassemblés devant le Parlement de la capitale.

Les manifestations, souvent organisées avec des camps ou l’occupation d’espaces universitaires, appellent à un cessez-le-feu, à l’entrée de davantage d’aide humanitaire et à la fin de l’occupation israélienne dans les territoires occupés par les colons israéliens en Cisjordanie sous la protection de la Défense israélienne. Forces israéliennes et avec le soutien financier et matériel du gouvernement israélien.

ALLEMAGNE, FRANCE, ESPAGNE, SUISSE, ROYAUME-UNI ET IRLANDE : LES MANIFESTATIONS S’APPLIQUENT À UNE BONNE PARTIE DE L’EUROPE

Ce mardi 7 mai, jour où Israël a pris le contrôle du poste frontière de Rafah et a attaqué cette ville et ses environs, des dizaines de manifestations et de protestations ont eu lieu dans les universités européennes. Rafah est depuis des mois le dernier refuge de plus de 1,4 million de Palestiniens déplacés par les bombardements incessants et aveugles dans le nord de l’enclave : Gaza, Beit Lahia, Jabalia, Nuseirat, Deir al Balah et Khan Younis, pratiquement rien n’a été sauvé. Bombes israéliennes.

A Berlin, des heurts ont éclaté entre des manifestants pro-palestiniens et la police lors de l’expulsion d’une université. La police allemande a expulsé un camp de protestation pro-palestinien qui occupait une cour de la Freie Universitaet (Université libre) de Berlin.

Au moins 150 personnes ont installé des tentes sur le campus universitaire mardi matin, se joignant à l’appel de la “Coalition des étudiants de Berlin” à occuper les universités allemandes. Des étudiants de plusieurs universités se sont joints à la manifestation, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Tous les regards sur Rafah », criant des slogans de soutien aux Palestiniens et dénonçant Israël et l’Allemagne.

A Paris, des dizaines d’étudiants ont également manifesté devant l’Université de Sciences Po à Paris, pour dénoncer l’attaque israélienne de Rafah et la fermeture des passages d’aide humanitaire, comme celui de Kerem Shalom, à la frontière avec Israël, ou celui de Rafah, le frontière avec l’Egypte. Les étudiants ont exigé que l’université rompe ses liens avec les entités qui travaillent avec Israël. Selon les manifestants, deux de leurs camarades de classe ont été arrêtés mardi par la police pour avoir bloqué l’accès à l’école.

À l’Université Complutense de Madrid, en Espagne, des étudiants ont également installé des camps, comme cela s’est également produit ce mardi à l’Université du Pays Basque, à Bilbao, dans le nord du pays. Les étudiants ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans en faveur de la cause palestinienne. Un phénomène qui s’est également répété à l’Université de Barcelone. À l’Université de Valence, au bord de la Méditerranée, la manifestation étudiante pro-palestinienne a atteint son neuvième jour.

En Suisse, la police a commencé mardi à disperser des manifestants pro-palestiniens à l’université ETH de Zurich, a indiqué la direction, après que les manifestations étudiantes se soient étendues aux campus de plusieurs villes. Les étudiants ont campé à l’Université de Lausanne (UNIL) la semaine dernière et les manifestations se sont depuis étendues à au moins trois autres endroits à Zurich, Genève et Lausanne.

Au Royaume-Uni, des camps de manifestants pro-palestiniens sont apparus dans les universités d’Oxford et de Cambridge, tandis que des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes, notamment Bristol, Leeds et Manchester.

Des manifestations ont également eu lieu au Trinity College de Dublin, en Irlande. Les autorités de l’université privée ont déclaré qu’elles commenceraient à se dissocier des entités qui opèrent ou ont des liens avec des intérêts israéliens, en particulier celles opérant en Cisjordanie occupée par Israël, a-t-il déclaré. Le New York Times.

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