Le Hamas attaque le poste frontière entre Israël et Gaza alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent

Le Hamas attaque le poste frontière entre Israël et Gaza alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent
Le Hamas attaque le poste frontière entre Israël et Gaza alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent
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Des militants du Hamas ont attaqué dimanche le principal point de passage d’Israël pour acheminer l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, portant un coup dur aux efforts de tir en cours qui se retrouver dans une impasse, les deux parties se rejetant mutuellement la faute.

L’attaque contre le terminal israélien de Kerem Shalom a blessé plusieurs Israéliens, a rapporté la Douzième chaîne israélienne, incitant les autorités à fermer le terminal, perturbant ainsi les expéditions critiques de nourriture et d’autres aides humanitaires vers Gaza.

L’armée israélienne a signalé 10 lancements au terminal de Kerem Shalom. Le Hamas a déclaré qu’il ciblait les soldats israéliens dans la région. La Douzième chaîne de télévision israélienne a déclaré que 10 personnes avaient été blessées, dont trois grièvement.

Des soldats et des médecins israéliens marchent près d’une ambulance après que le groupe islamiste palestinien Hamas a revendiqué la responsabilité d’une attaque au passage de Kerem Shalom, près de la frontière entre Israël et Gaza, dans le sud d’Israël, le 5 mai 2024.

Amir Cohen / REUTERS

L’armée a déclaré que le passage avait été immédiatement fermé, interrompant ainsi les livraisons d’aide vers Gaza, durement touchée. On ne savait pas combien de temps la fermeture resterait en vigueur.

L’incident s’est produit à un moment où Gaza est confrontée à une crise humanitaire avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres articles humanitaires.

L’attaque menaçait de compliquer les pourparlers de cessez-le-feu en cours en Égypte. Des responsables égyptiens et du Hamas ont déclaré que l’accord en discussion prévoyait une pause prolongée dans les combats en échange de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas. Mais les parties restent en désaccord sur la question de savoir si l’accord inclurait la fin de la guerre et un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.

Les négociations de cessez-le-feu de samedi se sont terminées sans développement, a déclaré à CBS News une source importante du Hamas proche des pourparlers du Caire. La source a ajouté que “demain, un nouveau cycle commencera”.

Israël n’a pas envoyé de délégation aux pourparlers, affirmant qu’il ne le ferait que lorsque le Hamas aurait répondu à la dernière proposition d’Israël. Un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi à CBS News que “la fin de la guerre viendra avec la fin du Hamas à Gaza”.

Ce sentiment s’est poursuivi dimanche lorsque Netanyahu a accusé le Hamas de formuler des exigences inacceptables.

Tout en affirmant qu’Israël a montré sa volonté de faire des concessions, il a déclaré : “Le Hamas a toujours maintenu ses positions extrêmes, en premier lieu le retrait de nos forces de la bande de Gaza, la conclusion de la guerre et le maintien du Hamas intact”.

“Israël n’acceptera pas les demandes du Hamas, ce qui signifierait la capitulation ; il continuera à se battre jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteints”, a-t-il déclaré.

Des soldats israéliens se tiennent près de véhicules militaires, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, près de la frontière entre Israël et Gaza, dans le sud d’Israël, le 5 mai 2024.

Amir Cohen / REUTERS

Dans un communiqué publié peu après celui de Netanyahu, le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré que le groupe souhaitait toujours parvenir à un cessez-le-feu global qui mette fin à « l’agression » israélienne, a rapporté Reuters. Haniyeh a également déclaré que l’accord devait garantir le retrait d’Israël de Gaza et parvenir à un accord « sérieux » pour libérer les Israéliens retenus en otages en échange de la libération des prisonniers palestiniens.

Dans le même temps, le ministre israélien de la Défense a mis en garde contre « une opération puissante dans un avenir très proche à Rafah et dans d’autres endroits dans tout Gaza ».

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré : “Nous voyons des signes indiquant que le Hamas n’a pas l’intention de conclure un accord”.

Rafah est la ville la plus méridionale de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, où plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de Gaza cherchent désormais refuge contre les attaques israéliennes. Rafah est un point d’entrée clé pour l’aide.

Israël a lancé sa guerre en réponse à l’attaque transfrontalière du Hamas du 7 octobre, qui a tué quelque 1 200 personnes et pris 250 autres en otages. Une offensive aérienne et terrestre israélienne a tué plus de 34 500 personnes, selon les responsables palestiniens de la santé, déplacé environ 80 % de la population de Gaza et conduit à un désastre humanitaire.

L’Égypte et le Qatar travaillent avec les États-Unis pour négocier un cessez-le-feu.

directeur de la CIA William Burns s’est rendu vendredi au Caire, en Égypte, pour les pourparlers. Cette visite fait suite à une série de discussions techniques et à une nouvelle proposition d’Israël que les responsables américains ont qualifiée de « généreuse ».

Le dernier accord de cessez-le-feu, prévu pour durer plusieurs semaines, proposé par les médiateurs repose sur un échange d’otages. Dans l’accord proposé, pour chaque libération d’otages par le Hamas, Israël devrait libérer un plus grand nombre de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Dimanche, le cabinet de Netanyahu a approuvé une mesure visant à fermer le Qatar. Chaîne d’information Al Jazeera, l’accusant de diffuser des incitations anti-israéliennes. Cette décision menace de perturber davantage les pourparlers de cessez-le-feu. Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part du Qatar.

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