« Devenir Karl Lagerfeld », le mystérieux créateur dans la peau de Daniel Brühl

« Devenir Karl Lagerfeld », le mystérieux créateur dans la peau de Daniel Brühl
« Devenir Karl Lagerfeld », le mystérieux créateur dans la peau de Daniel Brühl
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Elle mène une vie sous le feu des projecteurs, mais en même temps très solitaire, avec une grande histoire d’amour avec Jacques de Bascher.

8 juin 2024 . Mis à jour à 05h00

Daniel Bruhl pénètre sous la peau kaiser de la mode en Devenir Karl Lagerfeldun personnage à la vie solitaire, qui s’est révélé être un “défi”, avec lequel il n’a pas voulu tomber dans la caricature, et un grande histoire d’amour. C’est “un mystère et c’est ça qui fascine”. Pour Brühl, la série de Disney+ découvre un homme au sujet duquel se multiplient les versions contradictoires de sa personnalité ; avec une relation d’amour-haine avec Yves Saint Laurent.

Des histoires parfois fausses qu’il a nourries tout au long de sa vie. «Cela m’est aussi arrivé au début de ma carrière. Il y a des gens qui peignent leur propre vie avec des couleurs plus intenses et exotiques, alors que la réalité est un peu grise et ennuyeuse. “Je trouve ça très attachant”, confie l’acteur.

Lagerfeld mène une vie sous les projecteurs, mais en même temps très solitaire, avec une grande histoire d’amour avec Jacques de Bascher—« fondamental dans cette série et dont je suis très heureux car nous avons atteint un moment de grande vérité »—, qui montre un personnage « plus fragile, plus vulnérable, plus humain » et avec le besoin d’être aimé.

«C’est un mystère et cela fascine. Il y a tant de contradictions dans sa vie, tant de contrastes ; “C’est toujours un cadeau pour un acteur”, avoue-t-il, auquel il a incorporé la démarche d’un torero, qu’il a répété chez un ami du dessinateur. « Des petits pas, quelque chose de cool ; comme un torero, très masculin et en même temps avec beaucoup de grâce et d’élégance et même avec une touche féminine”, et souligne qu’il a porté les talons, les chaussures de Lagerfeld, du début à la fin du tournage.

Dans la série, Brühl (Barcelone, 1978) a montré ses compétences linguistiques en parlant allemand, anglais, français et italien. «Pour moi, il était essentiel de l’interpréter en français, s’ils m’avaient dit que la langue principale allait être l’anglais ou l’allemand, j’aurais dit non. Paris représente la culture qu’il aimait, c’était sa maison. “Je me sentais presque plus en français qu’en allemand”, explique l’acteur.

Il assure avoir toujours été intéressé par le monde de la mode, mais révèle avec une certaine timidité : “Si vous m’aviez vu sur les premiers tapis rouges… Alors j’aurais eu besoin de quelqu’un comme Lagerfeld”.

Nominé aux Golden Globes pour Se précipiter aujourd’hui trois Goyas, elle se souvient qu’elle l’a rencontré lors d’une séance photo il y a 20 ans. « Il était très gentil ; drôle, mais distant”, dit l’acteur, qui a déménagé à Majorque après avoir vécu deux décennies en Allemagne. «C’est comme un puzzle, pas avec mille pièces, avec dix mille et c’est ça qui m’excite, m’excite. Il avait une certaine arrogance, il était direct ; instruit, très intelligent, très cultivé”, commente le protagoniste de Au revoir lenin.

L’acteur prévient que la mode est quelque chose “de très sérieux, un métier très dur qui demande de la discipline et beaucoup d’efforts”, un secteur dans lequel il y a beaucoup de pression.

«Quand ils m’ont proposé le personnage dans lequel je me suis lancé choc», mais le fait que la première étape de Lagerfeld en tant que designer ait été racontée « m’a attrapé », dit-il.

“Je voulais découvrir qui il était avant qu’il ne devienne célèbre”, un processus qui a nécessité une préparation longue et complexe, avec beaucoup de lectures d’articles et de biographies et des conversations avec certains amis du créateur.

Il affirme n’avoir trouvé personne qui ait dit du mal de lui, même s’il a eu des aspects sombres dans sa vie.

Maudits bâtardsde Quentin Tarantino ou Le printemps dernieraux côtés de Judi Dench et Maggie Smith, ainsi que Les Pélayos soit Eve soit Captain America : guerre civile sont quelques-unes des œuvres de Daniel Brühl. «En fin de compte, peu importe qu’il s’agisse d’un grand ou d’un petit projet, s’il y a une volonté de faire quelque chose de bien. S’il y a de la passion, ce n’est pas grave. Je recherche de plus en plus de défis, car en vieillissant, je veux faire des choses que je n’ai jamais faites auparavant”, souligne-t-il.




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