« L’objectif du gouvernement national est de produire un million de barils de pétrole par jour »

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L’une des prémisses du Gouvernement est la transition énergétique. Dirigé par le Ministre des Mines et de l’Energie, Andrés Camacho, des progrès importants ont été réalisés dans la consolidation des énergies renouvelables comme approvisionnement énergétique.

Dans Inside LR, le chef du portefeuille a annoncé les avancées les plus importantes du Gouvernement National en la matière et a dressé un bilan des enjeux actuels, tels que les coupes budgétaires, l’option tarifaire, les réformes des services publics et l’exploitation des hydrocarbures et autres minéraux.

Une réduction budgétaire a été annoncée, de quel montant ?

Ce que nous a annoncé le ministère des Finances, c’est une réduction budgétaire de 5,66 %. C’est une proposition qui est venue de tous les secteurs. Il appartient désormais au Département national de la planification et au ministère des Finances de procéder aux ajustements nécessaires pour atteindre l’objectif fixé de 20 milliards de dollars. Pour notre portefeuille, la réduction serait de 395 milliards de dollars.

Comment sera prise en compte l’option tarifaire ?

Ce sont des ressources qui ne sont pas dans le ministère, en ce moment elles sont entre les mains du ministère des Finances. Il s’agit de ressources déjà affectées grâce à certains mécanismes déjà affectés par le Plan National de Développement et le Budget Général de la Nation de l’année précédente. C’est un mécanisme qui avait été adopté par les banques publiques, par Findeter et par l’approbation que nous avions accordée pour cette année de 2 milliards de dollars.

De combien la facture pourrait-elle baisser ?

Il convient de noter que l’option des taux est une dette qui a été laissée aux familles colombiennes, suite à la décision du gouvernement précédent de geler les taux.

Cela a généré une différence entre la valeur réelle du taux et celle qui était gelée, qui, en raison de l’accélération de l’inflation et d’autres phénomènes, a augmenté et est restée sur les factures.

Le montant sera compris entre 4% et 20% selon le marché. Dans les Caraïbes colombiennes, nous prévoyons que la réduction se situera entre 10 et 11 %, ce qui est une valeur importante.

Comment va fonctionner la hausse de la valeur du diesel ?

Dans le cadre de l’examen budgétaire, deux dettes importantes ont été découvertes : l’option tarifaire et celle du Fonds de stabilisation des prix des carburants, Fepc. De la seconde naît la nécessité de combler ce déficit, que nous avons déjà comblé dans le secteur de l’essence, et nous poursuivons notre tâche de prendre des mesures dans le domaine du diesel.

L’idée est de ne pas toucher aux segments qui dépendent du diesel et qui sont fondamentaux pour l’économie, en particulier l’économie populaire (transports publics et alimentation). Les grands consommateurs bénéficieront d’un taux plein pour liquider cette dette qui restait dans la Fepc.

Une restructuration des tarifs énergétiques est-elle nécessaire ?

Il ne fait aucun doute que des mesures de restructuration doivent être prises. L’entrée des énergies renouvelables est la première étape car elles fonctionnent différemment des formes conventionnelles de production d’énergie.

Comment le secteur s’est-il comporté en termes d’inflation ?

Le secteur a été l’un de ceux qui ont le plus contribué aux statistiques présentées. Même si nous connaissons un ralentissement soutenu depuis au moins un an, la part des services publics et de la production d’électricité reste importante.

C’est un devoir et une nécessité d’ajuster le cadre tarifaire et de discuter de la transformation du marché de l’énergie car Elle a un impact direct sur les finances personnelles des ménages, de l’industrie et du commerce et peut affecter la productivité.

Une réforme des services publics est-elle nécessaire ?

Oui, nous travaillons sur une loi sur les services publics et sur les ajustements des lois 142 et 143. Nous espérons présenter quelques avancées sur cette réforme au cours de cette semaine pour, Le 20 juillet, déposer un projet de loi permettant d’apporter des ajustements structurels au modèle opérationnel.

L’un des éléments que nous proposons est une plus grande participation des utilisateurs. Une autre discussion est une discussion avec la Commission de Régulation de l’Énergie et du Gaz sur l’expertise pour être commissaire de l’entité et la garantie des droits et devoirs afin que le cadre tarifaire ne conduise pas à une crise tarifaire comme celle actuelle. Enfin, on parle d’un minimum vital d’eau et de gaz et de l’inclusion d’Internet comme service public.

Comment se déroule la politique des communautés énergétiques ?

Les communautés énergétiques sont une solution, non seulement pour apporter de l’énergie aux communautés qui n’en ont pas eu depuis des années, mais aussi une alternative pour réduire les tarifs car ils permettent le recours aux énergies renouvelables.

Depuis octobre, nous avons lancé un appel à identifier les communautés et nous avons déjà 18 000 communautés identifiées. Nous sommes dans une démarche de priorisation pour leur construction, nous en avons déjà 1 000 construits et l’objectif est d’en avoir 2 000 d’ici 2025.

Faut-il repenser la « dépétrolisation » et la « décarbonisation » ?

Nous disposons aujourd’hui de chiffres historiques concernant la production de barils de pétrole. Nous atteignons 800 000 barils par jour avec les contrats en cours. La tâche est d’utiliser efficacement les ressources dont nous disposons, la politique que nous mettons en œuvre est couronnée de succès. Nous avons besoin de ressources en hydrocarbures pour tirer parti de la transition énergétique du pays.

Dans quelle mesure pensez-vous qu’il faudrait augmenter les réserves ?

En collaboration avec l’Agence nationale des hydrocarbures, on parle d’une production d’un million de barils par jour, partir de 800 000 barils est un bon début.

On parle d’un objectif, on se pousse pour y arriver. J’espère que l’industrie nous accompagnera dans cet objectif. Depuis 2020 nous n’avions pas ces niveaux de production, Nous avons réussi à progresser pendant cette période mais les prix nous ont également favorisés.

Quel est le chiffre optimal dans ce domaine ?

La diminution de la réserve a un comportement soutenu qui remonte à au moins dix ans. Ce sont des ressources non renouvelables et il est normal qu’elles s’épuisent. Ce que nous avons fait, c’est chercher un moyen de les remplacer. Notre plus grand défi est le gaz offshore, c’est une ressource déjà exploitée. L’idée est que cette « importation » corresponde à l’épuisement des ressources nationales pour garantir l’approvisionnement.

Qu’est-ce qui ressort de la transition énergétique ?

Au début de ce gouvernement, nous disposions d’environ 300 mégawatts d’énergie renouvelable dans la matrice et aujourd’hui nous disposons déjà de deux gigawatts. Nous approchons de près de 10 % de la matrice énergétique du pays provenant des énergies renouvelables. De même, avec la licence dont nous disposerons pour l’utilisation de l’énergie éolienne, nous pourrons atteindre 30% de fonctionnement de la matrice avec des énergies renouvelables.

Comment améliorer les bénéfices reçus d’Ecopetrol ?

Écopétrole C’est dans un processus de transformation, du statut de société pétrolière à celui d’entreprise énergétique, que se déroule la voie de transition que suivent les sociétés pétrolières du monde entier. Ce qu’Ecopetrol doit faire, c’est une diversification productive qui inclut l’utilisation d’énergies renouvelables et donne la priorité à la production d’hydrogène vert.

L’entreprise produit déjà de l’hydrogène vert et gris pour sa propre production et a la capacité de produire de l’hydrogène d’autres couleurs. Si la société Ecopetrol parvient à franchir cette étape, nous réaliserons sûrement des bénéfices importants pour le pays dans l’immédiat.

Profil

Andrés Camacho est ingénieur électricien et diplômé en physique de l’Université du District Francisco José de Caldas. Il est titulaire d’une maîtrise en administration de l’énergie et des sources renouvelables de l’Institut de technologie de Monterrey et d’un doctorat en énergie électrique et électronique de l’Universidad Distrital. Il a été conseiller au Sénat et à la Chambre des représentants du bureau des Mines et de l’Énergie et a collaboré avec l’Agence nationale des mines à la construction de la feuille de route pour la transition énergétique. Il est également chroniqueur d’opinion et professeur d’université sur les questions de ville, de politique et de transition.

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