a réaffirmé “l’intégrité territoriale” de l’Ukraine mais a appelé à des négociations avec la Russie

-

Le Sommet de la paix pour l’Ukraine tenu en Suisse, qui présentait l’absence de la Russie comme un handicap majeur, s’est terminé ce dimanche par un triomphe diplomatique pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a réussi à faire en sorte que le soutien à sa cause soit non seulement européen, mais mondial, malgré quelques divergences.

Ni la Russie ni la Chine n’étaient présentes à la réunion, qui s’est clôturée par une déclaration soutenue par près de 80 des 92 pays participants.

“Nous pensons que parvenir à la paix nécessite l’implication et le dialogue entre toutes les parties”, indique le document consulté par l’AFP.

La déclaration a également réaffirmé “les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine”a appelé à un échange de prisonniers et a demandé le retour chez eux des enfants déportés vers la Russie.

Brésil, Inde, Arabie saoudite et Émirats arabes unis Ils ne figuraient pas sur la liste des pays ayant soutenu la déclaration finale, annoncée à l’écran.

Aux côtés des dirigeants de l’UE et de l’OTAN, les alliés habituels de Zelensky lors des grandes réunions, étaient présents à cette occasion également des présidents et des chefs d’État de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, ce que le dirigeant ukrainien voulait montrer que la guerre contre la Russie n’est pas seulement un problème continental.

“Nous avons eu la participation de présidents et de représentants à différents niveaux de 101 pays et organisations, c’est un succès, et La Russie a fait tout ce qu’elle pouvait pour empêcher certains de venir, mais je les remercie d’avoir montré leur indépendance”, a déclaré le président ukrainien lors de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue du sommet.

“Nous devons faire notre travail, ne pensons pas à la Russie, faisons ce que nous devons faire. Pour l’instant, La Russie et ses dirigeants ne sont pas prêts pour une paix juste. C’est un fait”, a déclaré le président ukrainien.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, à son arrivée au sommet international sur l’Ukraine. Photo EFE

Symboliquement, lors de la dernière apparition, non seulement le président Zelensky, son homologue suisse Viola Amherd en tant qu’hôte, ou Ursula Von der Leyen, de la Commission européenne, se sont présentés devant des centaines de journalistes, mais aussi des personnalités telles que le président chilien Gabriel Boric ou la ghanéenne Nana Akufo. -Addo.

La voix de l’Amérique latine au sommet

“Le sommet de la paix marque le début d’un processus important. Pour la première fois, de nombreux dirigeants mondiaux de tous les continents et de différentes idées politiques se sont réunis pour discuter de la paix plutôt que de la guerre. Ce sommet représente une lueur d’espoir et servira à alimenter une paix durable. pourparlers”, a déclaré le président chilien.

Lors des séances plénières de samedi et dimanche, au cours desquelles Zelensky a reconnu qu’il souhaitait qu’elles soient retransmises en direct et non à huis clos afin que “le monde puisse constater le soutien mondial”. Le président argentin Javier Milei et l’équatorien Daniel Noboa y ont également participé.faisant partie des plus de 60 chefs d’État et de gouvernement qui ont pris part au sommet.

Une vue générale de la session plénière du Sommet de la paix en Ukraine à Burgenstock, en Suisse. Photo AP

Von der Leyen, qui a reconnu que le sommet “n’était pas une négociation de paix parce que Poutine n’envisage pas sérieusement de mettre fin à la guerre”, a déclaré que “le nombre élevé de participants montre que le monde se soucie profondément de la guerre”.

Lors de la réunion des dirigeants, l’une des plus importantes de ces dernières décennies et au caractère extraordinaire (en dehors des réunions annuelles périodiques comme celles du G20 ou de l’Assemblée des Nations Unies), l’objectif était de discuter des effets de la guerre ukrainienne pour le reste. du monde, y compris dans des régions géographiquement éloignées.

C’est pour cette raison que les dirigeants étaient répartis ce dimanche en différentes tables qui discutaient sûreté nucléaire et insécurité alimentaire que des situations telles que le blocus de la mer Noire ont apporté aux pays en développement, ou la dimension humanitaire des prisonniers de guerre et des enfants kidnappés par la Russie dans les régions de l’Ukraine qu’elle contrôle.

Une déclaration modérée et non signée par tout le monde

La déclaration finale adoptée après le sommet a souligné précisément la nécessité de répondre à ces menaces, bien que sur un ton relativement modérépuisqu’il n’a même pas qualifié la Russie de force agressive.

Malgré cela, il n’a pas été possible pour les 12 pays qui ont participé au sommet (avec des délégations de bas niveau au lieu de leurs chefs d’État) de signer le document, y compris d’éminents dirigeants régionaux tels que le Brésil, l’Arabie saoudite, l’Inde, l’Indonésie ou l’Afrique du Sud. .

Ceci – ajouté à l’absence de la Chine, qui a présenté dans le passé ses propres propositions de paix pour l’Ukraine, ou à l’annulation de dernière minute de la présence du président colombien Gustavo Petro – indique que le soutien à l’Ukraine n’est pas encore tout à fait compact au niveau mondial. niveau.

“Toutes les opinions doivent être respectées”, a simplement souligné Zelensky en réponse à la décision de certains pays de ne pas signer la déclaration commune.

La position russe

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi qu’il négocierait avec l’Ukraine.S’il retire ses troupes des quatre régions revendiquées par Moscou et occupe partiellement, et si Kiev renonce à adhérer à l’otan.

Mais Kiev, l’OTAN et les États-Unis rils ont rejeté les conditions de Moscou pour mettre fin à la guerre.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a insisté dimanche sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un “ultimatum” mais d’une “initiative de paix qui prend en compte les réalités du terrain”.

-

PREV L’Union européenne entamera le 25 juin les négociations pour l’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie.
NEXT La mort d’un enfant porte à 40 le nombre de victimes de la faim dans la bande de Gaza | 82 mille mineurs présentent des symptômes de malnutrition dans l’enclave palestinienne