JEP cite quatre anciens gouverneurs de Nariño pour fumigation au glyphosate entre 2000 et 2013 | nouvelles aujourd’hui Colombie

JEP cite quatre anciens gouverneurs de Nariño pour fumigation au glyphosate entre 2000 et 2013 | nouvelles aujourd’hui Colombie
JEP cite quatre anciens gouverneurs de Nariño pour fumigation au glyphosate entre 2000 et 2013 | nouvelles aujourd’hui Colombie
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Les organisations soulignent que cette pratique a généré divers dommages environnementaux, parmi lesquels la destruction des cultures panifiables et des plantes médicinales, ainsi que la contamination des rivières et des ruisseaux.

Photo : PRESSE ASSOCIÉE – SCOTT DALTON

La Juridiction Spéciale pour la Paix a convoqué quatre anciens gouverneurs de Nariño pour qu’ils témoignent sur la mise en œuvre et l’impact de la fumigation des cultures illicites au glyphosate, entre 2000 et 2013 dans ledit département. Cette procédure fait partie des enquêtes menées par la Chambre de reconnaissance de la vérité dans le dossier 02, qui enquête sur les crimes qui auraient été commis par la Force publique à Tumaco, Ricaurte et Barbacoas (Nariño).

Les anciens gouverneurs cités sont Parmenio Cuéllar Bastidas (2001-2003), Eduardo Zúñiga Eraso (2004 – 2007), Antonio Navarro Wolff (2008 – 2011) et Raúl Delgado Guerrero (2012 – 2015), qui doivent comparaître devant la JEP le 17 et le 25 juin. En outre, la Juridiction a invité les victimes des communes touchées par ces violations des droits de l’homme, commises à travers l’éradication des cultures, à se faire accréditer dans le cas.

L’enquête judiciaire menée par la Chambre de reconnaissance a permis d’identifier plus de 400 actes graves qui auraient été commis par des agents de l’État, dont 98 auraient eu lieu lors de la mise en œuvre de la stratégie d’éradication forcée au glyphosate. Selon les rapports fournis par les victimes, les organisations indigènes, afro-colombiennes, paysannes et de défense des droits de l’homme, ces événements ont eu de graves conséquences sur la population civile, les biens, le territoire et la nature. Les organisations soulignent que cette pratique a généré divers dommages environnementaux, parmi lesquels la destruction des cultures panifiables et des plantes médicinales, ainsi que la contamination des rivières et des ruisseaux.

Selon la Juridiction, ces types de pratiques ont provoqué des déplacements forcés et « ont compromis les conditions de vie des communautés, exacerbant les situations de vulnérabilité et les conflits sociaux ». C’est pour cette raison que ce macrocas dispose d’une méthodologie territoriale qui intègre des approches de genre, ethniques, raciales, territoriales et environnementales.

En 2015, sur recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les pulvérisations aériennes de glyphosate ont été suspendues en Colombie et en 2017, la Cour constitutionnelle a défini les conditions à remplir pour les reprendre. Cependant, cette pratique n’est encore interdite dans le pays par aucune loi.

Pour en savoir plus sur la justice, la sécurité et les droits de l’homme, visitez la section judiciaire de Le spectateur.

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