Les anciens gouverneurs de Nariño doivent témoigner devant la JEP pour éradication forcée au glyphosate

Les anciens gouverneurs de Nariño doivent témoigner devant la JEP pour éradication forcée au glyphosate
Les anciens gouverneurs de Nariño doivent témoigner devant la JEP pour éradication forcée au glyphosate
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Selon la JEP, des indices de crimes qui auraient pu être commis par des agents de l’État ont été trouvés au cours de la pulvérisation de glyphosate – crédit Carlos Ortega/EFE

La Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP) a convoqué quatre anciens gouverneurs de Nariño dans le cadre de l’affaire de fumigation de cultures illicites au glyphosate entre les années 2000 et 2013. Parmenio Cuéllar Bastidas, Eduardo Zúñiga Eraso, Antonio Navarro Wolff et Raúl Delgado Guerrero doivent se présenter les 17 et 25 juin devant la Truth Recognition Room de la JEP, selon les informations officielles.

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Ces anciens responsables devront témoigner sur la mise en œuvre et l’impact de la stratégie d’éradication forcée au glyphosate dans les communes de Tumaco, Ricaurte et Barbacoas. Ces procédures font partie des enquêtes du dossier 02, qui enquête sur les crimes présumés commis par la Force Publique dans la région.

La JEP a indiqué avoir identifié plus de quatre cents actes graves qui auraient été commis par des agents de l’État, dont 98 incidents survenus lors de l’éradication forcée au glyphosate. Rapports de diverses organisations de victimes, notamment de groupes autochtones, d’Afro-Colombiens, de paysans et de défenseurs des droits de l’homme, Ils ont souligné que cette pratique causait des dommages à l’environnement et à la population des zones touchées.. « Ces événements ont généré de graves conséquences sur la population civile, les biens, le territoire et la nature », soulignent les rapports.

Antonio Navarro Wolf est l’un des quatre anciens gouverneurs cités par le JEP – crédit Sofía Toscano/Colprensa

À partir d’une approche territoriale intégrant des perspectives de genre, ethniques, raciales et environnementales, le JEP se penche sur les effets néfastes de cette tactique d’éradication sur les communautés. Selon ces informations, les fumigations ont contaminé les rivières et les ruisseaux et détruit les récoltes de pain et de plantes médicinales, ce qui a dévasté les communautés locales.

En outre, cette action a conduit à des déplacements forcés et « a compromis les conditions de vie des communautés, exacerbant les situations de vulnérabilité et les conflits sociaux », selon la Juridiction de Paix.

En 2015, les pulvérisations aériennes de glyphosate ont été suspendues en Colombie sur recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Deux ans plus tard, la Cour constitutionnelle du pays a fixé les conditions d’une éventuelle reprise. Cependant, jusqu’à présent, cette pratique n’a été totalement interdite par aucune législation colombienne.

La JEP a également invité les victimes des communes concernées à se certifier dans le cas et à participer activement au processus. Cet appel vise à garantir que les expériences et les souffrances des communautés soient reconnues et prises en compte dans la recherche de justice. L’enquête judiciaire de la Chambre de Reconnaissance a réussi à faire la lumière sur les cas emblématiques qui touchent ces populations et oppriment ces régions spécifiques de Colombie.

Selon le JEP, « la méthodologie territoriale » utilisée inclut ces approches multidimensionnelles pour saisir la complexité de la situation.

La pulvérisation de glyphosate en Colombie est une question controversée avec des implications importantes pour la santé humaine, l’environnement et l’éradication des cultures illicites. Il convient de garder à l’esprit que le glyphosate est un herbicide à large spectre utilisé pour éliminer les plantes indésirables dans les systèmes agricoles et forestiers.

Selon le JEP, 98 des 400 signes trouvés se sont produits lors d’une pulvérisation aérienne de glyphosate – crédit Eliana Aponte/Reuters

Il est absorbé par le feuillage de la plante et n’est efficace que si celle-ci est en croissance. La pulvérisation aérienne consiste à pulvériser un mélange d’herbicide, d’eau et d’un surfactant à partir de petits avions pour défolier les plantes.

La pulvérisation aérienne n’est pas le moyen le plus efficace de contrôler et d’éradiquer les cultures à usage illicite, car selon des études, il existe une plus grande probabilité de replantation dans les zones fumigées et de déplacement des cultures vers d’autres endroits. En effet, le taux de réensemencement avec la pulvérisation aérienne est d’environ 35 %, tandis que l’éradication manuelle et volontaire a un taux de réensemencement bien inférieur de 0,6 %.

De plus, le glyphosate est considéré comme cancérigène et peut provoquer des maladies respiratoires et dermatologiques.car il pénètre par la peau, les voies respiratoires et par voie orale, affectant les systèmes cardiovasculaire, digestif et nerveux.

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