Victoire pour les victimes du conflit : 394 condamnations à la restitution de terres à Cordoue

Victoire pour les victimes du conflit : 394 condamnations à la restitution de terres à Cordoue
Victoire pour les victimes du conflit : 394 condamnations à la restitution de terres à Cordoue
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Dans le cadre d’une étape cruciale vers la réparation et la reconnaissance des droits des victimes du conflit armé en Colombie, 394 condamnations à la restitution de terres ont été prononcées dans le département de Cordoue, selon la directrice territoriale de l’Unité nationale de restitution des terres, Ana Cristina Muñoz.

Ces décisions de justice représentent l’aboutissement d’un processus juridique et administratif ardu entrepris par des milliers de familles cordouanes qui ont subi la dépossession et le déplacement forcé de leurs terres au cours de décennies de violence. Chaque condamnation implique la restitution de propriétés violemment saisies ou abandonnées par crainte des groupes armés illégaux.

Muñoz a souligné que sur les 394 condamnations prononcées, 95% ont été favorables aux victimes, ce qui démontre l’engagement de l’État colombien en faveur de la restitution des droits et d’une réparation intégrale.

Ces décisions judiciaires non seulement restituent les terres à leurs propriétaires légitimes, mais ouvrent également la voie à l’accès à des projets productifs, à des subventions et à un soutien technique et psychosocial.

L’un des obstacles qui ont retardé certains processus de restitution a été l’impossibilité d’entrer dans certaines zones du territoire pour des raisons de sécurité, comme l’a expliqué Muñoz. Les zones désaffectées par les forces publiques en raison de menaces ont rendu difficile la collecte de preuves et la réalisation d’études cadastrales, éléments clés pour déterminer les cas qui méritent la restitution des terres. L’Unité espère toutefois pouvoir accéder prochainement à ces régions pour accélérer les procédures en cours.

Le chiffre de 394 condamnations à la restitution des terres à Cordoue a été atteint 13 ans après la promulgation de la loi sur les victimes et la restitution des terres en 2011. Cependant, Muñoz a reconnu qu’il existe encore des cas emblématiques et complexes qui nécessitent des efforts supplémentaires pour être résolus.

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