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18 juin 2024 – 01:18
La marine argentine a commencé lundi le retrait des panneaux solaires d’une base militaire installée par erreur du côté chilien de la frontière, après que le président chilien, Gabriel Boric, a exigé leur retrait dans les plus brefs délais.
Dans un communiqué officiel, l’institution argentine a indiqué avoir “transféré du personnel et des moyens pour commencer le retrait d’un panneau solaire installé sur le territoire de la république sœur du Chili, au nord de l’île de Terre de Feu”.
Les panneaux ont été installés « au nord des modules d’habitation, et en suivant la limite du câblage périmétrique existant ». Une fois “l’erreur involontaire constatée”, l’éloignement pour une réinstallation ultérieure sur le territoire argentin a été coordonné avec l’entreprise contractante, ajoute le texte.
Le président Boric avait auparavant exigé que les autorités argentines retirent ces panneaux solaires « dès que possible ». Si ce n’est pas le cas, « nous le ferons », a-t-il déclaré.
“Les frontières ne sont pas quelque chose qui peut être ambigu et constituent un principe fondamental de respect entre les pays”, a déclaré le président chilien à Paris, où il terminait une visite officielle.
Fin avril, la marine argentine a inauguré le « Poste de surveillance et de contrôle du transit maritime Hito 1 » à la frontière avec le Chili, dans la région de Patagonie. Les panneaux solaires qui fournissent de l’énergie à cette unité militaire ont été installés du côté chilien de la zone frontalière.
Le Chili et l’Argentine partagent une vaste frontière d’environ 5 000 kilomètres.
En 1978, alors que les deux pays étaient gouvernés par des dictatures, ils ont failli déclencher une guerre à cause d’un différend concernant les îles du canal Beagle, à la pointe sud du continent.
Avec des troupes déployées des deux côtés de la frontière, le différend a été résolu en faveur du Chili grâce à la médiation du pape Jean-Paul II.
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