Une exposition d’art contemporain amène “un petit morceau de Cuba” aux portes de Paris

Une exposition d’art contemporain amène “un petit morceau de Cuba” aux portes de Paris
Une exposition d’art contemporain amène “un petit morceau de Cuba” aux portes de Paris
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22 juin 2024 – 14h15

Une exposition qui montre le point de vue de 25 artistes cubains sur l’île et dans le monde, à travers leurs expériences personnelles, s’ouvre le 23 juin à Boissy-le-Châtel, une ville de la campagne française à 70 kilomètres de Paris.

L’anthologie « Kaléidoscopes Cuba : regards contemporains » couvre, sur 7 000 m2, des œuvres mêlant contestation politique, amour de la nature, science, critique sociale, lyrisme et poésie.

L’exposition offre une perspective intergénérationnelle, puisque les artistes ont entre 30 et 93 ans, et offre « un regard diversifié sur le panorama de l’art cubain avec tous les thèmes et préoccupations qui existent à Cuba », expliquent ses commissaires, Niurma Pérez Zerpas et Laura Salas Redondo.

L’île des Caraïbes souffre d’une crise économique majeure, aggravée par la pandémie de 2020. Les habitants souffrent de coupures de courant, de pénuries de nourriture et de médicaments et sont confrontés à une forte inflation. En 2022 et 2023, Cuba a été confrontée au plus grand exode migratoire depuis la révolution de 1959.

“Je pense qu’il y a très peu d’artistes de cette exposition qui vivent encore à Cuba”, a déclaré à l’AFP l’une d’elles, Laura Carralero. Elle a elle-même déménagé à Madrid l’année dernière, mais conserve toujours son atelier à La Havane.

Le lien avec Cuba est également perceptible dans les œuvres de José Yaque, telle une immense tornade qui va du sol au plafond, agrémentée d’objets du quotidien : un vélo, des tables, des chaises et même un évier.

« J’ai grandi en voyant les cyclones qui passaient et emportaient tout, et [esta escultura] Cela représente la façon dont la vie vous enlève vos biens matériels et vous devez repartir de zéro », se souvient l’artiste.

La politique a aussi sa place, avec les œuvres de Luis López-Chavez, Iván et Yoan Capote, et de Carlos Martiel, qui présente plusieurs photographies et une vidéo de ses performances passées, où il apparaît nu avec des drapeaux européens cloués sur la poitrine.

Son œuvre est une protestation contre « la violence systématique subie par les Cubains et les personnes racisées aux États-Unis et contre la colonisation du continent africain et des Caraïbes », a expliqué l’artiste qui vit aux États-Unis depuis 2012.

Se distinguent également les œuvres de Joaquín Ferrer (1928-2022), dont l’œuvre est appréciée en France, où il est décédé.

Le parcours de l’exposition, qui restera ouvert jusqu’au 20 octobre, s’inspire du roman « Marelle » de Julio Cortázar.

Les commissaires de l’exposition ont décidé de « ne mettre aucun signe d’orientation de l’exposition », afin que chaque spectateur puisse explorer « ce petit morceau de Cuba » à sa manière », explique Niurma Pérez Zerpas.

ampli/jz/acc

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