Aux premières heures de ce jeudi, les habitants du secteur Primero de Mayo, dans la zone métropolitaine de Cúcuta, ont trouvé quatre corps sans vie entassés dans un passage illégal entre les municipalités de Villa del Rosario et Los Patios. Les victimes, blessées par balle, n’ont pas encore été identifiées.
Selon la police métropolitaine de Cúcuta, cet acte pourrait être lié à des conflits entre organisations illégales opérant dans la zone frontalière avec le Venezuela. Les autorités ont intensifié les enquêtes pour clarifier les faits et déterminer l’identité des responsables.
“Nous vérifions si ces personnes sont liées à une structure criminelle opérant dans la zone métropolitaine”, a déclaré le colonel William Quintero Salazar, commandant de la police métropolitaine de Cúcuta.
La découverte de ces corps s’ajoute à une vague de violence inquiétante qui a fait 12 personnes assassinées en moins de deux jours dans la capitale du Norte de Santander. Le mode des tueurs à gages est devenu une constante dans diverses communautés, affectant gravement la sécurité et la tranquillité des citoyens.
Depuis le début de l’année 2024, Cúcuta a enregistré plus de 160 homicides, selon les données de la police locale. Les autorités attribuent cette situation à l’activité de 26 organisations criminelles et à la présence de groupes de guérilla comme l’ELN, les FARC, des dissidents armés et « Los Pelusos », qui contestent le contrôle des entreprises illégales dans la région.
L’Institut d’études sur la paix (Indepaz) rapporte qu’au niveau national, 37 massacres ont été enregistrés jusqu’à présent cette année, avec un bilan de 120 victimes. Les départements les plus touchés sont Antioquia, Putumayo, Valle del Cauca et Cauca.
Il convient de noter que dans la matinée du 26 juin, un massacre a également été enregistré en Colombie, cette fois à Rionegro, Antioquia, faisant un bilan de 7 victimes.
