Israël lance une “opération offensive” au Liban et se dit prêt à entrer dans Rafah

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Les forces israéliennes ont procédé ce mercredi une “action offensive” au sud du LibanLe ministre de la Défense Yoav Gallant l’a annoncé ce mercredi, sans préciser si les troupes franchissaient la frontière. L’armée a également indiqué avoir achevé tous les préparatifs nécessaires. entrer à Rafahqu’il considère le dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza, et pourrait lancer une opération dès qu’elle aura reçu l’approbation du gouvernement.

C’est ce que rapporte le journal Haaretz, qui cite des sources du ministère de la Défense.

“De nombreuses forces Ils sont déployés à la frontière (avec le Liban) et mènent une action offensive au sud du Liban”, a déclaré le ministre dans une vidéo, dans laquelle il a également déclaré que “la moitié” des commandants du mouvement pro-iranien Hezbollah dans la région ont été « éliminés ».

L’armée israélienne a attaqué mercredi environ “40 cibles” du Hezbollah, dont “des installations de stockage, des infrastructures et des armes” dans la région d’Ayta ash Shab, au sud du Liban, selon un communiqué militaire.

“Avions de chasse et artillerie de notre armée a attaqué des infrastructures terroristes et des objectifs supplémentaires utilisés par le Hezbollah dans la région”, détaillent-ils dans la note.

Israël a par ailleurs justifié son attaque contre cette zone du sud en assurant que le groupe chiite avait a établi « des dizaines d’installations et d’infrastructures militaires » pour « attaquer les civils et les soldats israéliens ».

Le groupe libanais a revendiqué ce mercredi le lancement de “des dizaines” de projectiles contre la ville israélienne de Shomera, lors de sa deuxième attaque de ce type et de cette ampleur contre le nord d’Israël en quelques heures.

Cette action faisait suite à un “massacre” commis mardi dans la ville libanaise de Hanine, dans le sud du pays, où “des morts et des blessés civils” ont été enregistrésexplique la note publiée par l’organisation, qui répond généralement avec véhémence aux victimes non militaires.

Bombardements israéliens au sud du Liban. Photo : Jalaa MAREY / AFP

Mardi, Israël a annoncé la mort de deux membres de la milice chiite libanaise Hezbollah dans des frappes aériennes menées dans le sud du territoire libanais, répétées depuis le début de la guerre à Gaza en octobre dernier.

La frontière entre Israël et le Liban connaît son plus haut pic de tension depuis 2006 avec un intense échange de tirs depuis plus de six mois qui a coûté la vie à environ 400 personnes, la majorité du côté libanais et dans les rangs du Hezbollah, qui compte plus de 260 miliciens tués, dont certains en Syrie.

En Israël, 18 personnes sont mortes dans le nord (10 soldats et 8 civils) ; tandis que de l’autre côté de la frontière, environ 370 personnes sont mortes, dont 46 membres d’autres milices, un soldat libanais et une soixantaine de civils, dont dix mineurs et trois journalistes, outre des combattants du Hezbollah.

Les hostilités ont commencé le 8 octobre, un jour après l’attaque du Hamas contre Israël, en signe de solidarité du Hezbollah avec les milices islamistes palestiniennes dans la bande de Gaza ; mais l’intensification des tirs croisés ces dernières semaines fait craindre une guerre ouverte.

Offensive à Rafah, une ville de tentes

À Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Israël a continué de bombarder des cibles en prévision d’une incursion terrestre imminente, annoncée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Cela fait plus d’un mois maintenant.

Les Palestiniens déplacés vivent dans des tentes à Rafah. Photo : SAÏD KHATIB / AFP

Dans la ville frontalière avec l’Égypte, plus de 1,4 million de personnes tirées du nord par la guerre vivent sous des tentes ou dans la rue. Ils y sont littéralement piégés, puisque le nord est une terre brûlée et que l’Égypte ne les laisse pas passer vers le sud.

Une offensive terrestre israélienne à Rafah serait un massacre.

“Une évacuation est impossible”

Évacuer plus d’un million de civils de Rafah “n’est pas possible” dans les conditions actuelles, a prévenu mardi un haut responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

De nombreux pays et organisations humanitaires ont exprimé leur inquiétude avant les préparatifs israéliens lancer une offensive militaire à Rafah.

“Pour l’instant, nous ne voyons aucun plan d’évacuation des civils” de Rafah, a déclaré à l’AFP Fabrizio Carboni, directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour le Moyen-Orient, en marge d’une conférence à Dubaï. aux Émirats arabes unis.

“Quand nous voyons le niveau de destruction au centre (Gaza) et au nord, nous ne savons pas où ils pourraient déplacer les gens pour avoir des abris décents et des services essentiels”, a déclaré Carboni.

Avec les informations de l’agence

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