Mardi soir, la police de New York a effectué une descente dans le bâtiment de l’Université de Columbia occupé quelques heures auparavant par des étudiants pro-palestiniens, dans le cadre d’une opération d’expulsion qui a abouti à des dizaines d’arrestations.
La police a utilisé une grue pour entrer dans le bâtiment depuis le deuxième étage, car les étudiants avaient érigé des barricades aux entrées principales.
Les étudiants n’ont opposé aucune résistance et ont été arrêtés un par un, puis emmenés aux commissariats de police dans plusieurs bus, selon le New York Times.
Le bâtiment, appelé Hamilton Hall, avait été occupé à minuit dernier par des étudiants de l’université de Columbia, épicentre des manifestations étudiantes aux États-Unis contre la guerre israélienne à Gaza.
Hamilton Hall a une grande valeur symbolique car il a également été occupé en 1968 par des étudiants qui protestaient à l’époque contre la guerre du Vietnam.
L’Université a déclaré dans un communiqué qu’après avoir appris l’occupation du bâtiment, elle avait décidé que la protestation relevait de la responsabilité de la police.
« Nous regrettons que les manifestants aient choisi d’aggraver la situation par leurs actions. « Après que l’Université a appris du jour au lendemain que Hamilton Hall avait été occupé, vandalisé et verrouillé, nous n’avons eu aucun choix. » a-t-il assuré.
Les manifestations universitaires provoquent un émoi important aux États-Unis et il existe une forte pression politique pour mettre fin à un mouvement qui remet en question le soutien inconditionnel de Washington au gouvernement israélien.
La Maison Blanche elle-même a réagi à l’occupation du bâtiment de la prestigieuse université de New York : “Prendre des bâtiments par la force n’est pas pacifique, c’est une erreur”, a déclaré l’un de ses porte-parole, Andrew Bates, dans des déclarations au réseau NPR.
Les Républicains, de leur côté, avaient demandé l’intervention de la Garde nationale. FE
