Iván Balliu, après l’élimination de l’Albanie de l’Euro: “Nous repartons fiers”

Iván Balliu, après l’élimination de l’Albanie de l’Euro: “Nous repartons fiers”
Iván Balliu, après l’élimination de l’Albanie de l’Euro: “Nous repartons fiers”
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  • Nicolas Baier

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    • Il est coordinateur éditorial d’ESPN.com en Argentine, au Chili et en Uruguay. Il a été spécialement envoyé aux Coupes du monde en Afrique du Sud 2010, au Brésil 2014, en Russie 2018 et au Qatar 2022 ; à la Copa América Chili 2015 et Brésil 2019 ; à la finale de l’UEFA Champions League Cardiff 2017. Vous pouvez la suivre sur
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25 juin 2024, 08:05

DUSSELDORF (Envoyé spécial) – Tête baissée, blessé et sans grande envie de parler. C’est ainsi que les footballeurs de Albanie à travers la zone mixte de la Merkur Spiel-Arena, à la fin de la défaite 1-0 contre l’Espagne qui les a éliminés du Euro 2024.

Jusqu’à ce qu’apparaisse celui le plus attendu par les journalistes espagnols et latino-américains : Ivan Balliou, né à Gérone et actuellement latéral du Rayo Vallecano. L’un des nombreux nationalisés grâce à l’algorithme, avec l’aide de l’intelligence artificielle, qui leur permet de suivre les noms de famille albanais répartis dans le monde. Le service de dépistage a détecté plus de 800 footballeurs issus de 48 ligues différentes. Les recherches ont atteint un tel point que 18 des 26 convoqués pour le concours allemand étaient nés à l’étranger.

Balliu a représenté l’équipe nationale espagnole des moins de 16 ans et des moins de 17 ans jusqu’à ce qu’il reçoive l’appel de la Fédération albanaise de football. Il commença à rassembler les papiers avec la famille de son père et sortit le passeport. Ses débuts internationaux ont eu lieu précisément contre l’Espagne (0-3 à Alicante), en octobre 2017, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 en Russie.

Malgré la fatigue et la tristesse de ne pas avoir atteint le but, le défenseur de 32 ans s’est entretenu très gentiment avec les médias catalans et également avec ESPN.com.

-De l’extérieur, il y avait un sentiment de fierté, au-delà des résultats obtenus. Quel bilan faites-vous de cette participation à l’Euro ?

-Oui, au final on repart fier, mais foutu. Notre aventure se termine ici. Je pense que nous avons très bien affronté trois équipes nationales. Et je ne vais pas vous mentir, pour nous cela a été positif d’arriver vivants au dernier match du « Groupe de la Mort ».

-Quelle perspective voyez-vous pour l’avenir avec l’Albanie ?

-Nous grandissons beaucoup. Cela fait 7 ou 8 ans que je suis arrivé ici et le changement a été brutal. Je pense donc que l’avenir sera prometteur et j’espère que nous pourrons continuer à rivaliser avec les meilleurs.

La performance de l’Albanie lors des éliminatoires de l’Euro a été tout simplement remarquable. Ils se sont qualifiés pour leur deuxième édition (la précédente en 2016) en tant que leader du groupe E, après 4 victoires, 3 nuls et seulement 1 défaite 1-0 contre la Pologne, avec 12 buts pour et 4 contre. Ce qui a sérieusement compliqué les choses, c’est le tirage au sort de la phase de groupes.

À ses débuts, il a marqué le but le plus rapide de l’histoire de la Coupe d’Europe (Nedim Bajrami à 23 secondes), mais l’Italie a renversé la situation 2-1. Contre la Croatie, ils ont encore marqué le premier, ils sont revenus et ont sauvé un point dans les arrêts de jeu. Et lors de sa dernière présentation, il a lutté mais n’a pas pu contre l’équipe alternative espagnole, l’un des grands candidats au titre. « Quand nous sommes arrivés ici, nous savions déjà que ça allait être foutu. Je pense que le match qui nous a échappé était contre la Croatie. Nous aurions pu réaliser quelque chose de plus. Et nous n’avons pas eu de chance d’avoir battu l’Espagne lors du dernier match”, a décrit Balliu.

Une grande partie de la croissance de l’équipe nationale est due au personnel d’entraîneurs dirigé par le Brésilien Sylvinho, qui a Pablo Zabaleta comme assistant de terrain. Son ancien coéquipier à Manchester City est en charge du ballon mort et est très proche de l’équipe.

-Que vous apportent les Sud-Américains depuis le banc des remplaçants ?

-Sylvinho est plus calme et Pablo (Zabaleta) ajoute de l’intensité. Ils forment un bon tandem.

-Zabaleta vous a-t-il déjà inculqué des coutumes argentines dans le vestiaire ?

-C’est vrai qu’il va partout avec le pote, mais il n’a toujours pas réussi à le faire rentrer (rires).

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