Le ralentissement de l’inflation globale ici et dans l’ensemble de la zone euro est bien sûr une bonne nouvelle pour les consommateurs, mais la pression sur les revenus n’a pas disparu.
Même si la croissance des prix n’augmente pas et que la baisse à travers l’Europe ouvrira la voie à une baisse des taux d’intérêt attendue par la Banque centrale européenne (BCE) en juin, les prix en moyenne continuent d’augmenter.
L’inflation irlandaise, telle que mesurée par l’indice harmonisé des prix à la consommation, a été estimée à 1,7 pour cent en mars, le taux annuel le plus bas enregistré depuis près de trois ans. Cela a donné lieu à un indice des prix à la consommation harmonisé pour la zone euro de 2,4 pour cent, inférieur aux 2,5 pour cent attendus.
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Tous les baromètres pointent vers une crise inflationniste en retrait mais qui se traduit également par une hausse permanente des prix dans de nombreux domaines.
Les prix de l’énergie, principal moteur de la baisse de l’inflation, sont encore 80 pour cent supérieurs à ce qui était considéré comme normal il y a quelques années à peine. De la même manière, les coûts alimentaires ont augmenté d’environ 20 à 25 pour cent au cours des deux dernières années et demie. Les coûts de l’assurance maladie ont également augmenté en raison de l’inflation des coûts médicaux et d’autres facteurs.
Les taux d’accises localement réduits sur l’essence et le diesel, un élément clé du programme gouvernemental relatif au coût de la vie, ont également été partiellement supprimés.
Ainsi, même si les consommateurs peuvent se féliciter de la trajectoire de croissance des prix, ils n’auront pas grand-chose dans leurs poches. Il faudra peut-être encore deux ou trois ans aux consommateurs pour retrouver le pouvoir d’achat qu’ils ont perdu depuis le début de la crise du coût de la vie.
La BCE devrait commencer à réduire ses taux d’intérêt en juin. Les marchés s’attendent à ce que la banque mette en œuvre trois ou quatre réductions cette année, totalisant une réduction cumulée d’un point de pourcentage des taux d’intérêt avant la fin de l’année. La répercussion sur les consommateurs ici, si l’on en croit la période précédente, n’est peut-être pas aussi simple.
