New Delhi:
Au Kazakhstan, des milliers de personnes suivent actuellement le procès de l’ancien ministre Kouandyk Bishimbayev, accusé d’avoir battu à mort son épouse Saltanat Nukenova. Les débats de la Cour suprême sont diffusés en direct sur les réseaux sociaux, comme une sombre émission de téléréalité.
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Saltanat Nukenova, 31 ans, a été retrouvée morte en novembre dernier dans un restaurant appartenant à un parent de son mari, où le couple avait passé presque une journée entière et la nuit précédente.
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Des images choquantes diffusées devant le tribunal montraient Kuandyk Bishimbayev, un ancien ministre de l’Économie, donnant des coups de pied et de poing à plusieurs reprises à une jeune femme mince vêtue seulement d’un manteau et de bottes, et la traînant par les cheveux.
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Les preuves vidéo présentées au tribunal ont capturé les moments déchirants des abus, montrant Bishimbayev agressant Nukenova à l’extérieur du restaurant, lui tirant les cheveux, lui donnant des coups de pied alors qu’elle était au sol et lui infligeant un puissant coup à la mâchoire.
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La vidéo d’agression, d’une durée de huit heures, montrait également Bishimbayev en train d’enfoncer la porte alors que Saltanat tentait de se cacher dans les toilettes.
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Le personnel du restaurant a reçu pour instruction de ne pas appeler les services d’urgence et de supprimer les images de vidéosurveillance, selon la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle.
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Alors qu’elle gisait sur le sol, couverte de son sang, Bishimbayev a appelé une voyante, qui lui a assuré que sa femme irait bien.
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L’ambulance est arrivée 12 heures plus tard et le personnel médical a déclaré son décès sur place.
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Un rapport du coroner a révélé que Nukenova avait succombé à un traumatisme cérébral, avec des preuves de graves violences physiques, notamment un os nasal cassé et de nombreuses contusions sur son corps.
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Bishimbayev, 43 ans, est accusé de torture et de meurtre avec une extrême violence et risque jusqu’à 20 ans de prison. Il a plaidé non coupable et a soutenu devant le tribunal que Nukenova était décédée des suites de blessures qu’il avait subies.
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Ses avocats ont d’abord contesté les preuves médicales indiquant la cause du décès de Nukenova et ont tenté de la présenter comme une personne violente et jalouse.
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