Nio rejoint d’autres fabricants d’électricité chinois et proteste contre les tarifs douaniers de l’UE

Nio rejoint d’autres fabricants d’électricité chinois et proteste contre les tarifs douaniers de l’UE
Nio rejoint d’autres fabricants d’électricité chinois et proteste contre les tarifs douaniers de l’UE
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Shanghai (Chine), 14 juin (EFECOM).- Le constructeur automobile chinois spécialisé dans les véhicules électriques Nio s’est joint à d’autres entreprises de son secteur pour protester contre les tarifs annoncés par la Commission européenne sur l’importation de ce type de véhicules en provenance du pays asiatique, bien qu’il assuré qu’il n’abandonnera pas le marché européen.

L’entreprise, citée par le portail d’informations économiques Yicai, a affiché sa “forte opposition” aux augmentations de droits de douane qui “entravent” le commerce, estimant qu’elles constituent un fardeau pour la protection de l’environnement, la réduction des émissions et le développement durable.

Cependant, Nio a assuré qu’elle “n’abandonnera pas” les marchés mondiaux “malgré le protectionnisme”, avançant qu’elle continuera à “servir les consommateurs” en Europe tout en “explorant” d’autres marchés.

Le constructeur automobile, basé dans la mégalopole orientale de Shanghai et considéré comme l’un des grands rivaux de Tesla dans ce pays asiatique, a exprimé son espoir que les désaccords “seront résolus” avant l’entrée en vigueur provisoire des tarifs douaniers, prévue avant le 4 juillet. enfin, en novembre.

Ces dernières heures, après l’annonce des tarifs supplémentaires, des entreprises concernées comme Geely ou SAIC ont manifesté leur opposition à la mesure et ont exigé que la Commission européenne « reconsidère » sa décision.

Les taux, qui s’ajouteront aux 10 % déjà appliqués, sont de 21 % en moyenne, un chiffre inférieur à ce qu’avançaient les médias et les experts. BYD et Geely bénéficieront d’impôts légèrement inférieurs (respectivement 17,4 % et 20 %) après avoir collaboré à l’enquête, tandis que SAIC sera soumis au maximum (38,1 %) pour ne pas l’avoir fait.

L’Exécutif communautaire a fondé sa décision sur les résultats préliminaires de l’enquête débutée en octobre dernier pour déterminer dans quelle mesure la pénétration des véhicules électriques du géant asiatique sur le marché communautaire a affecté les constructeurs européens.

À la suite des enquêtes, il a été conclu que la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques « bénéficie, dans une large mesure, de subventions injustes en Chine » qui « représentent une menace clairement prévisible et imminente pour l’industrie européenne ».

Le ministère chinois du Commerce a exhorté mercredi l’exécutif communautaire à corriger immédiatement ses “pratiques erronées”, critiquant la décision de Bruxelles pour son “manque de base factuelle et juridique”.

Ces dernières semaines, la presse d’État chinoise a avancé d’éventuelles représailles de la part de la Chine, comme une augmentation des taxes sur l’importation de véhicules de grosse cylindrée ou des enquêtes antidumping contre des produits laitiers ou porcins en provenance d’Europe. Cette dernière affecterait particulièrement l’Espagne, puisqu’elle est le principal exportateur de porc vers ce pays asiatique. EFECOM

vec/aa/alf

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