Le Japon enquête sur la mort de 76 personnes, en plus de quatre autres décédées en avril, pour des liens possibles avec la consommation d’un supplément anticholestérol fabriqué par la société japonaise Kobayashi Pharmaceutical.
De nombreuses personnes ayant consommé les mêmes compléments alimentaires, qui contiennent de la levure de riz rouge et qui seraient responsables de problèmes rénaux, ont également été hospitalisées. “Bien que la cause directe d’hospitalisation ou de décès ne soit pas une maladie rénale”, il est “devenu évident” que, dans certains cas, la consommation de ces produits a eu “indirectement” des répercussions néfastes sur l’état de santé de plusieurs personnes, a indiqué l’organisme pharmaceutique. dans un rapport.
L’entreprise d’Osaka, dans l’ouest du Japon, a annoncé en mars le retrait de trois gammes de produits, alors qu’elle disposait d’informations médicales sur le problème depuis le 15 janvier. Le ministère japonais de la Santé a ordonné à Kobayashi Pharmaceutical de rendre compte quotidiennement de son enquête interne. La levure de riz rouge (appelée « beni koji » au Japon) est utilisée depuis des siècles en Asie dans les aliments et boissons alcoolisées, ainsi que dans la médecine traditionnelle chinoise, pour ses vertus digestives et parce qu’elle améliore la circulation sanguine. Cette levure contient une statine naturelle, appelée monacoline K, capable d’inhiber la synthèse du cholestérol.
moisissure bleue
Le ministère de la Santé a indiqué avoir reçu environ 170 signalements de proches de personnes prétendument touchées par le produit défectueux. Parmi tous ces rapports, les médecins ont pu déterminer 76 cas de décès qui auraient pu être causés par la consommation du produit, selon ce qu’a déclaré le ministre responsable, Keizo Takemi, lors d’une conférence de presse ce vendredi.
L’enquête gouvernementale à ce sujet a déjà déterminé que la cause des lésions rénales aurait été une contamination par l’acide pubérulique, produit par la moisissure bleue, qui aurait atteint le produit au cours de sa culture, après que les inspecteurs sanitaires ont trouvé de la moisissure bleue dans les chambres et cuves de culture de deux des usines pharmaceutiques.
En plus des produits mentionnés, l’entreprise a distribué de la levure de riz rouge à 52 autres entreprises nationales et étrangères, auxquelles elle a également demandé de retirer leurs produits au cas où ils pourraient également être affectés. SEP (afp/efe)
