L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, a été condamné à 45 ans de prison pour trafic de drogue.

L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, a été condamné à 45 ans de prison pour trafic de drogue.
L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, a été condamné à 45 ans de prison pour trafic de drogue.
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L’ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández a été condamné à 45 ans de prison pour trafic de drogue (AP)

La justice de États Unis a finalement précisé ce mercredi que l’ancien président de Honduras, Juan Orlando Hernándezêtre condamné à 45 ans de prison dans le pays et cinq autres en probation -à la fin de sa peine derrière les barreaux- pour l’affaire de trafic de drogue pour laquelle il faisait l’objet d’une enquête. De plus, vous devez payer une amende de 8 millions de dollarsque dans les deux prochaines semaines, son avocat devra l’informer de la manière dont elle sera payée, tandis que la justice dispose d’un délai de 120 jours pour annoncer la prison dans laquelle elle passera ces années.

En mars, le tribunal de New York l’avait déjà déclaré coupable de trois chefs d’accusation de trafic de drogue et d’armes envers le pays pendant ses années à la tête de la nation centraméricaine et, désormais, il ne restait plus qu’à connaître la sentence finale.

Le parquet avait requis la perpétuité tandis que sa défense avait fait appel pendant environ 40 ans.

Son avocat, Renato Stabile, assure que le procès a été entaché d’erreurs et d’injustices qui ont nui à son client (REUTERS)

Ce mercredi, l’ancien président s’est présenté au siège où devait se terminer le procès contre lui, vêtu d’une chemise beige et se soutenant à l’aide d’une canne. Une fois à l’intérieur de la salle d’audience, il a prononcé quelques brefs derniers mots dans lesquels il a insisté sur son innocence et a de nouveau dénoncé le fait que le procès avait été entaché d’erreurs et d’injustices.

« Le plus probable est qu’il soit emprisonné à vie »une décision « injuste et inappropriée », a-t-il déclaré devant les magistrats et a ajouté queet « si ce n’est pas aujourd’hui, la vérité éclatera demain et causera beaucoup de dégâts à ce pays et à l’alliance des pays qui luttent contre le trafic de drogue ».

De son côté, avant d’annoncer la décision finale, le juge Kevin Castel lui a indiqué qu’il s’agissait “un homme à deux visages”, l’un avec lequel il a proclamé son engagement contre le trafic de drogue et, le second, avec lequel il a facilité l’entrée de l’équivalent de dix millions de dollars de drogue. Il a ensuite fait valoir que la décision enverrait un message « aux personnes instruites et bien habillées », en référence aux autres dirigeants corrompus, selon lequel « ils ne doivent pas croire qu’ils échapperont aux accusations ».

Hernández est accusé d’avoir fait du Honduras l’une des principales routes par lesquelles la drogue est entrée aux États-Unis au cours de son mandat (2014-2022) grâce à une « conspiration corrompue et violente ». On estime que grâce à cela, il a réussi à importer des centaines de milliers de kilogrammes de cocaïne sur le territoire des États-Unis.

Hernández est accusé d’avoir fait du Honduras l’une des principales routes par lesquelles la drogue est entrée aux États-Unis au cours de son mandat, à travers une « conspiration corrompue et violente » (Reuters)

Même pendant le procès, qui a duré un peu plus de deux semaines, plusieurs trafiquants de drogue ayant participé à ce complot ont témoigné contre lui et assuré que l’ancien président avait accepté de l’argent des cartels de la drogue pour devenir président, y compris la somme de un million de dollars de Sinaloaréalisé alors par Joaquín « el Chapo » Guzmán.

De même, ils ont confirmé qu’il avait utilisé les ressources de l’État pour protéger les expéditions de ces substances illégales arrivant dans le pays en provenance d’Amérique du Sud et continuant leur route vers le Mexique et, enfin, vers les États-Unis.

Hernández a toutefois assuré que ces déclarations étaient des représailles à la persécution contre les trafiquants de drogue qu’il avait lancée pendant son gouvernement et que, en ce sens, alors qu’il était à la tête du pays « au Honduras, des décisions extraordinaires et historiques ont été prises. prises pour réduire et arrêter le trafic de drogue, ainsi que l’approbation de l’extradition, la purge de la police et la loi sur la protection de l’espace aérien, entre autres actions, qui ont abouti à une diminution de la violence et de la criminalité.

(Avec des informations de l’AFP, EFE et Reuters)

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