Certains des livres interdits par l’église | Actualités

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L’Index Librorum Prohibitorum était une liste de publications interdites créée en 1559.

Photo : archives privées

La censure de l’Église catholique était une stratégie visant à maintenir l’orthodoxie doctrinale, à préserver la moralité et à sauvegarder son autorité ecclésiastique. Cette pratique reposait sur la conviction que certaines œuvres promouvaient des idées contraires à la foi, encourageaient des comportements immoraux ou représentaient une menace pour l’ordre social établi.

Il Index du livre interdit était une liste compilée par l’Église catholique répertoriant les publications considérées comme hérétiques, immorales ou nuisibles à la foi. Cet index a été publié régulièrement pendant plus de quatre siècles, jusqu’à son abolition par le pape Paul VI le 8 février 1966. Il comprenait à la fois des œuvres complètes d’auteurs spécifiques et des titres individuels d’auteurs autorisés, ainsi que des œuvres anonymes.

Le contenu de l’Index couvrait un large éventail de sujets, depuis les œuvres de fiction littéraire jusqu’aux traités philosophiques, scientifiques et politiques. Les auteurs et œuvres notables inclus dans l’index comprennent François Rabelais, René Descartes, Galileo Galilei, John Locke, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire et Victor Hugo, entre autres.

L’influence de l’Index s’est étendue au-delà de la chrétienté latine. La publication d’édits d’interdiction et la censure des livres faisaient partie d’un effort plus large visant à maintenir l’orthodoxie religieuse et politique dans les colonies américaines.

Parmi les livres notables qui ont fait l’objet d’une interdiction ecclésiastique figurent Le prince de Nicolas Machiavel, les voyages de Gulliver par Jonathan Swift, L’origine des espèces par Charles Darwin, Naïf de Voltaire et Madame Bovary de Gustave Flaubert. Chacun de ces livres remettait en question les enseignements ou l’autorité de l’Église d’une manière ou d’une autre, que ce soit à travers leur contenu politique, religieux, moral ou sexuellement explicite.

Le princepar exemple, a été critiqué pour sa vision pragmatique et impitoyable du gouvernement, qui contredisait les enseignements de l’Église sur la moralité et la justice. les voyages de Gullivera fait face à la censure en raison de sa satire sociale et politique, souvent interprétée comme une critique indirecte de la société et du gouvernement de l’époque.

La théorie de l’évolution présentée dans L’origine des espèces il a directement contesté la croyance religieuse en la création divine, conduisant à son interdiction par l’Église catholique. De la même manière, Naïf de Voltaire et Madame Bovary de Flaubert étaient soumis à la censure en raison de leur représentation de la religion et de la morale, ainsi que de leur contenu sexuel.

D’autres travaux inclus dans le Index du livre interdit étaient:

Nicolaus Copernicus – De revolutionibus orbium coelestium (1616-1835)

Diego de Zúñiga – Dans le commentaire du travail (1616)

Galilée – Dialogues sur les deux plus grands systèmes du monde (1633-1822)

Thomas Browne Religion des Médicis (1645)

Blaise Pascal Lettres provinciales (1657)

René Descartes – Méditations métaphysiques, Les passions de l’âme et Les livres philosophiques (1663)

Francis Bacon – De dignitate et augmentis scientiarum: libri IX (1668)

Michel de Montaigne – essais (1676)

Baruch Spinoza traité théologico-politique et opéra posthume (1679)

Maïmonide – Traité talmudique sur l’idolâtrie de la Mishneh Torah (1717)

John Locke – Essai sur la compréhension humaine (1734)

Samuel Richardson Pamela ou la vertu récompensée (1740)

Montesquieu- Lettres persanes et Esprit de la loi (1751 et 1762)

Denis Diderot et Jean d’Alembert – L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1757)

John Milton- Le paradis perdu (1758)

Jean-Jacques Rousseau – Emilio ou de l’éducation, Le contrat social et Julia, ou la nouvelle Héloïse (1762, 1766 et 1806)

Édouard Gibbon Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain (1783)

Blaise Pascal Penséesavec des notes de Voltaire (1789)

Denis Diderot Jacques le fataliste (1804)

Laurence Sterne Voyage sentimental à travers la France et l’Italie (1819)

Emmanuel Kant – Critique de la raison pure (1827)

Giacomo Casanova- L’histoire de ma vie (1834)

Joachim Heine De l’Allemagne (1836)

Léopold von Ranke Les papes romains, leur Église et leur État aux XVIe et XVIIe siècles (1837)

George Sand – Divers romans (1840)

Stendhal- rouge et noir (1848)

Moulin John Stuart Principes d’économie politique (1856)

Alexandre Dumas (père) – Oeuvres diverses (1863)

Auguste Comte Cours de philosophie positive (1864)

Victor Hugo – Les Misérables et Notre-Dame de Paris (1834-1869)

Alexandre Dumas (fils) – Tous ses romans romantiques (1863) et La question du divorce (1880)

Gustave Flaubert Madame Bovary et Salammbô (1864)

Pierre Larousse Le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle (1873)

Ernest Renan – Vie de Jésus (1896)

Théodoor Hendrik van de Velde – Le volkomen huwelijk (Le mariage parfait) (1926)

Nikos Kazantzakis La dernière tentation du Christ (1953)

Simone de Beauvoir Le deuxième sexe et Les mandarines (1956)

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