L’ancien président Ernesto Samper préoccupé par les menaces à Cordoue

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Ernesto Samper sur la situation à Cordoue
Ernesto Samper sur la situation à Cordoue. Photo : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE, VOICI LE PODCAST.

Par un communiqué de presse La fondation de l’ancien président Ernesto Samper, Vivamos Humanos, qui dirige le Coordinateur Humanitaire dont fait partie la Table Ronde Humanitaire du département de Cordoue, a lancé un appel urgent « compte tenu de la situation que vivent le territoire et ses communautés en raison des actions de groupes et/ou d’acteurs armés illégaux, en particulier les soi-disant Forces d’autodéfense Gaitanista de Colombie – AGC ».

« Nous vivons une crise humanitaire indéniable et une violation des droits de l’homme. Cette année, la vague de violence n’a pas cessé, le harcèlement, les menaces, les homicides, les détentions, entre autres actions violentes, ont touché et impactent quotidiennement la population civile, avec un accent particulier sur le leadership social et les organisations sociales territoriales”, ajoutent-ils dans le communiqué.

D’autre part, il y a un rejet des actions de stigmatisation, d’intimidation, de harcèlement, de menaces et de persécution contre l’organisation sociale territoriale, l’Association Paysanne pour le Développement d’Alto Sinú – ASODECAS et ses membres.

Pour parvenir à une paix durable dans le département de Cordoue, le gouverneur Erasmo Zuleta Bechara propose une stratégie globale qui comprend quatre piliers fondamentaux :

  1. Développement rural: Investir dans les zones rurales pour générer des opportunités économiques et améliorer la qualité de vie des communautés. Cela comprend le renforcement de l’agriculture, des infrastructures et de l’accès aux services de base.
  2. Dialogue sous-régional : Promouvoir des espaces de dialogue entre tous les acteurs impliqués dans le conflit, notamment les groupes armés, les autorités locales, les communautés et les organisations civiles. Ce dialogue doit être inclusif et transparent, cherchant des solutions pacifiques aux problèmes qui affectent le département.
  3. La justice réparatrice: Mettre en œuvre des mécanismes de justice réparatrice qui permettent aux victimes du conflit de panser leurs blessures et de reconstruire leur vie.
  4. Mémoire historique : Renforcer la mémoire du département afin que les atrocités passées ne se reproduisent pas.

L’alerte face aux menaces que les autorités du peuple Zenú de Cordoue et de Sucre ont reçues, en particulier celles de la communauté Zenú Vende Agujas de la municipalité de Tierralta, qui a reçu à plusieurs reprises des convocations et des tracts, met en évidence la nécessité urgente d’une présence de l’État dans la zone et la protection de la population vulnérable.

En outre, il est important de garder à l’esprit que des menaces et des intimidations ont été exercées contre les dirigeants et les autorités du peuple Embera, notamment dans la réserve Docama, dans la municipalité de San José de Uré.

La fondation de l’ancien président rejette et condamne également le contrôle territorial exercé à travers des tracts, des bulletins et des cartes d’identité, ainsi que les menaces contre la communauté de participer aux espaces et aux séances de formation convoquées.

Il existe un risque élevé pour les leaders sociaux et les communautés du territoire, ce qui se traduit par une sous-signalisation des plaintes concernant la situation actuelle.

Exiger des actions qui garantissent la protection des communautés vise l’application sans restriction du droit international humanitaire et de l’accord humanitaire de Cordoue.

Une chronique d’opinion de Daniel Mejía Lozano.

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