Cosme Casals Corella,
Prix National de l’Environnement 2023.
Par : Mavel Ponce de León Hernández*
La province de Holguín, à 735,5 kilomètres de La Havane, ville merveille du monde, possède des paysages naturels uniques et d’autres encore méconnus. Sur ce sujet, nous avons parlé en exclusivité pour Radio Havane Cuba avec le lauréat du Prix National de l’Environnement 2023, Cosme Casals Corella.
-Comment décrivez-vous et définissez-vous Holguín ?
“Holguín est une province qui est une mosaïque de paysages entre ses côtes et ses montagnes. Elle a un potentiel de développement de la nature de l’archipel, baigné par les eaux de l’océan Atlantique, avec plus de 300 kilomètres de côtes, dix-neuf baies de poches et plus d’une quarantaine de plages destinées principalement à un usage touristique”.
– Selon vos critères, quels sont les sites les plus protégés ?
“Les zones montagneuses de Holguín, les régions du Groupe Maniabón, la Sierra Cristal, la Sierra de Nipe, le grand Groupe Sagua-Moa-Baracoa, qui ont un grand potentiel et que nous devons conserver.”
-Quelles zones de Mayari et Moa devraient être protégées des actions de l’homme, à votre avis ?
“La Baie de Nipe, où a été trouvée la Vierge de la Charité, le Yayal où les émissaires de Christophe Colomb ont découvert l’usage du tabac. C’est une province qui possède de grandes valeurs naturelles…”, a-t-il déclaré.
-Sur la base de votre expérience dans la création de produits de tourisme de nature, considérez-vous qu’il existe un potentiel encore à exploiter à Holguín ?
“Oui, il y a un grand potentiel touristique à exploiter. Le tourisme écologique de nature est naissant dans la province. Il n’est pas à pleine capacité, avec tous ces écosystèmes. Ce potentiel n’est pas exploité, et il y a ces écosystèmes avec de grandes valeurs, qui ne sont pas seulement naturels, historiques, culturels et ont une grande importance”, a déclaré Corella Casals.
-Vous avez accompagné le Dr Eusebio Leal Spengler (1942-2020) lors de sa dernière visite à Holguín et lui avez proposé des suggestions concernant Gibara. À quoi faisait exactement référence Leal Spengler ?
“Oui, le 4 avril 20013, au Colloque José Juan Arrom, Eusebio Leal Spengler nous a dit qu’il était important de profiter de ce potentiel touristique le long des fortifications et qu’elles ont une grande beauté naturelle du paysage, sur l’autoroute de Holguín à Gibara. Et qu’un panneau puisse être placé avec des informations sur ce qui s’est passé à chaque endroit et qu’à la fin, il y ait un grand parc historique naturel.
-De vos multiples enquêtes, laquelle considérez-vous comme la plus grande contribution au développement de la province ?
“D’après mes recherches sur le tourisme de nature, nous pouvons apprécier aujourd’hui le parc du Grand Christophe Colomb.”
-D’après votre expérience personnelle, que suggérez-vous aux filles, aux garçons et aux familles pour protéger l’environnement ?
“Protégez tout ce qui est fait pour le bien de la nature pour nos générations présentes et futures. Elles doivent profiter de cette nature.
“Le Groupe Maniabón est important, il est situé entre le périplan central entre les communes de Gibara et Banes, avec une bande de 20 à 30 kilomètres. C’est là que s’établit le plus grand développement touristique des provinces orientales. Et il constitue également une partie de ce qu’est le parc Cristóbal Colón.
Nous sommes engagés dans la protection de ces ressources pour le bien de notre développement durable. Dans le but de réaliser un tourisme écologique, pour le bien du pays”, a-t-il déclaré.
Cosme Casals, géologue de profession, a écrit une vingtaine de titres et articles scientifiques, publiés dans des revues et des maisons d’édition à Cuba et à l’étranger, parmi lesquels « Le premier voyage de Christophe Colomb à Cuba », co-écrit avec Miguel Esquivel Pérez.
*Correspondant de Radio Havane Cuba à Holguín
