Le ministre Jara accuse l’AFP de désinformer la population et d’« installer diverses fausses nouvelles »

Le ministre Jara accuse l’AFP de désinformer la population et d’« installer diverses fausses nouvelles »
Le ministre Jara accuse l’AFP de désinformer la population et d’« installer diverses fausses nouvelles »
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Au milieu du débat intense sur la réforme des retraites, la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jeannette Jara (PC) a évoqué ce dimanche le défi que représente la discussion sur cette question au Congrès et la position de l’opposition et de la Caisse de retraite. Assureurs (AFP) à cet égard.

En entretien avec Le paysle secrétaire d’État a attribué le retard dans l’approbation de la réforme au fait que les hommes politiques ont manqué « d’une perspective plus généreuse » et à la persistance d’un « intérêt économique » qui entrave le progrès.

« Les AFP ont veillé à ce que leur activité ne soit pas affectée, afin qu’elle continue à générer les juteux profits qu’elles ont réalisés tout au long de cette période, pour lesquels elles ont pris une série d’actions, comme l’installation de plusieurs fausses nouvelles ou désinformer activement la population. Et cela a finalement généré certaines craintes infondées qui rendent plus difficile la mise en œuvre des changements », a déclaré le ministre.

En outre, il a évoqué le pourcentage de répartition pour la capitalisation individuelle, l’un des points qui a généré le plus de conflits entre l’opposition et le parti au pouvoir.

«L’opposition dans ce domaine, au lieu d’assouplir la situation, a durci de plus en plus sa position. Même en laissant de côté ce que le président Sebastián Piñera a proposé », a déclaré le chef du ministère du Travail.

« Je ne pouvais pas prédire ce qui se passerait avec la répartition en pourcentage. Ce que je peux affirmer avec certitude, c’est que s’il n’y a pas de répartition ni de sécurité sociale, les pensions du million et demi de retraités actuels continueront telles quelles. Et c’est de l’irresponsabilité politique », a-t-il déclaré.

De même, le militant communiste a souligné que la droite a affiché des positions différentes concernant le débat sur la réforme des retraites.

« Au début du Gouvernement, 3% et 3% leur semblaient bons, quand nous proposions une sécurité sociale à 6%. Ensuite, ils ont varié, mettant en place une proposition inflexible dans laquelle tout va à la capitalisation individuelle. Le système de retraite n’est pas quelque chose d’individuel, c’est quelque chose de social. Dans le reste des pays du monde, 83 % disposent de systèmes mixtes. Le Chili est coincé, c’est une exception », a-t-il déclaré.

Quelques semaines avant le vote de l’idée de légiférer au Congrès, le ministre a souligné que « plutôt que de penser que le temps presse, ce qu’il faut faire, c’est permettre l’introduction des indications. Il y en a qui visent à améliorer la rentabilité des fonds de pension, en accord avec l’opposition et ses techniciens. Il y a plusieurs aspects sur lesquels nous allons avancer, mais nous avons besoin que cela soit approuvé. Il y a des choses sur lesquelles nous ne sommes peut-être pas d’accord.

Concernant « ceux qui ont proposé que cela soit résolu dans le prochain gouvernement (2026-2030), je tiens à vous dire que la candidate ou maire Evelyn Matthei elle-même a indiqué que pour elle la question des retraites n’est pas une priorité. Vous devez faire attention aux choses dans lesquelles vous vous engagez. Il existe aujourd’hui une formidable opportunité de résoudre un problème citoyen et de rendre viable à moyen et long terme un système menacé par un manque de légitimité. Et il est menacé au coin de la rue par une discussion sur les retraits qui a lieu au Parlement », a-t-il ajouté.

Nouveaux retraits

Interrogé sur la demande de certains parlementaires qui défendent l’idée d’un nouveau retrait de fonds, le ministre affirme que ces parlementaires ne cherchent pas à « dynamiter le système privé ».

« Je pense que ce que plusieurs parlementaires ont suggéré, c’est que si l’on persiste à refuser de faire avancer une réforme, ils encourageront les retraits. Mais plus encore, je dirais que s’il n’y a pas de réforme ici, l’AFP en sera la principale responsable », a-t-il expliqué.

Dans le même esprit, il a soutenu que « le système politique doit réagir. Il n’est pas possible qu’après 10 ans de débat, nous ne puissions pas, à cette troisième occasion, nous mettre d’accord sur une réforme qui améliore les retraites actuelles et futures. Or, depuis que nous avons présenté le projet de réforme des retraites, les AFP s’y opposent.»

« Ils ont investi d’importantes ressources dans une campagne qui, plutôt que d’informer, désinforme délibérément les citoyens. Par exemple, dans une publicité largement diffusée à la télévision, ils disent aux gens que « 6 % de vos cotisations de retraite vous appartiennent, à vous et à votre famille ». Pour commencer, cette contribution n’existe pas encore et, si une loi est adoptée, c’est une contribution qui sera versée par les employeurs et non par les travailleurs. Et ils le font avec la signature de l’Association AFP en tout petits caractères et avec l’argent qui vient des cotisants, car ce sont les cotisants qui génèrent leurs revenus grâce aux commissions”, a-t-il ajouté.

Enfin, en ce qui concerne les critiques sur l’utilisation des ressources dans la campagne publicitaire sur les retraites, il a déclaré que « le Bureau du contrôleur exige que nous répondions ».

“Nous sommes sereins sur ce que nous avons fait à cet égard, mais si l’on regarde ce que le gouvernement aurait pu investir pour informer les citoyens sur ce que l’AFP a fait en matière de dépenses publicitaires, il y a un univers de différence, 13 milliards de pesos par l’AFP. Il est frappant que lorsque l’État informe une seule fois sur les prestations sociales, toute la droite s’unit pour dire que ce n’est pas possible. Quels intérêts défendent-ils ? » a-t-il conclu.

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