La Havane, 21 juin (EFE).- Au moins 20% de la population cubaine n’aura pas d’électricité le soir, heure de la plus grande demande, selon les prévisions publiées vendredi par l’entreprise publique Unión Eléctrica (UNE).
Les pannes de certaines unités de centrales thermoélectriques terrestres (CTE), la maintenance ainsi que le manque de combustible sont quelques-unes des causes de la crise énergétique actuelle, selon l’UNE.
Les coupures de courant se sont aggravées en mai avec des effets dépassant les 10 heures par jour dans plusieurs provinces du pays.
L’UNE, appartenant au ministère de l’Énergie et des Mines, estime pour ce jour une capacité maximale de production d’électricité de 2.420 mégawatts (MW) pour une demande qui atteindrait 2.950 MW.
Le déficit – la différence entre l’offre et la demande – sera de 530 MW et l’impact – ce qui sera effectivement déconnecté – atteindra 600 MW dans ce que l’on appelle “l’heure de pointe”, dans la soirée de ce jeudi.
Le système électrique cubain se trouve dans une situation précaire en raison du manque de carburant importé et des pannes dans les sept CTE, obsolètes en raison de plus de quatre décennies d’utilisation et du manque chronique d’investissements et d’entretien.
Au cours des six dernières années, le gouvernement cubain a loué jusqu’à sept centrales électriques flottantes (dont il n’en reste actuellement que cinq) pour pallier le manque de capacité de production, une solution rapide mais temporaire, polluante et coûteuse.
Les coupures fréquentes de l’approvisionnement en électricité nuisent à l’économie cubaine – qui s’est contractée en 2023 entre 1 et 2 % – et alimentent le mécontentement social dans une société déjà gravement touchée par une crise économique depuis quatre ans.
Ils ont également été à l’origine des manifestations antigouvernementales de ces dernières années, notamment celles du 11 juillet 2021 – les plus importantes depuis des décennies – et celles du 17 mars à Santiago de Cuba (est) et dans d’autres localités. EFE
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