Première séance plénière des organisations radicales Lousteau mis au défi de débattre d’un parti pour le 21ème siècle

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« Le radicalisme avance avec plus de débats internes, avec plus de dialogue. Le devoir à long terme appartient aux partis politiques », a répété Martín Lousteau ce vendredi et samedi lors des différentes rencontres qu’il a eues avec les dirigeants radicaux de Santa Fe et d’autres provinces venus dans cette capitale pour participer à la première séance plénière des organisations radicales.

Le sénateur de Buenos Aires est arrivé vendredi dans cette capitale et a dîné avec le gouverneur Maximiliano Pullaro et certains de ses ministres. L’homme de Buenos Aires répète constamment que Pullaro est le meilleur candidat présidentiel que possède le radicalisme et, avec le président et chef de l’UCR, Felipe Michlig, ils ont ouvert la réunion au siège rénové de la rue Rivadavia. Le président a ensuite effectué une visite du département de Caseros.

La Jeunesse Radicale, la Bande Pourpre, l’Organisation des Travailleurs Radicaux, le Forum des Maires Radicaux et l’UCR Diversité ont convoqué cette grande séance plénière pour présenter des idées, partager des expériences et ajouter des propositions pour la construction d’un discours public partisan moderne, avec une vision d’avenir et de vocation au pouvoir. “Il est très nécessaire de se rencontrer, de réfléchir à un jeu pour ce 21e siècle”, leur a dit Lousteau. Il a passé en revue la naissance du parti à la fin du XIXème siècle, la valeur du radicalisme dans la restauration de la démocratie en 1983 avec Alfonsín comme président et maintenant la nécessité de discuter du projet à venir.

Le sénateur de Buenos Aires est arrivé vendredi dans cette capitale et a dîné avec le gouverneur Maximiliano Pullaro Crédits : Mauricio Garin

Lors des rencontres avec les dirigeants, il a critiqué le programme économique élaboré par le président Javier Milei, mais n’a pas parlé de rupture partisane en raison du vote différent des législateurs radicaux dans les deux chambres sur la loi dite de Bases et le paquet fiscal. . Lui-même a voté différemment du bloc des sénateurs radicaux, ce qui a provoqué des surprises politiques et des ruptures dans les lectures. Pour le natif de Buenos Aires, ce n’est pas le cas et il comprend même les différents gouverneurs dans la manière dont ils se positionnent face au gouvernement national, sachant qu’ils partagent souvent le vote. Il est à noter que Corrientes aura des élections de gouverneur l’année prochaine et c’est pourquoi Gustavo Valdes doit veiller à l’hégémonie du front actuel étant donné la possibilité que La Libertad Avanza ait un candidat. Il en va de même dans le parti conservateur de Mendoza, où la réduction des voix du PJ kirchnérisé donnera une impulsion à une éventuelle alliance entre conservateurs et partisans radicaux de l’actuel ministre Luis Petri. Lousteau comprend donc les mouvements du gouverneur Cornejo.

Au CABA, les perspectives pour l’année prochaine n’apparaissent pas clairement, notamment en raison de la division du Pro et de l’implosion d’Ensemble pour le Changement. D’autre part, le leader radical prévient qu’ils ne peuvent pas s’approcher de Milie dans la province de Buenos Aires car cela pourrait signifier la disparition du parti.

Il évite de parler de la situation interne de Santa Fe mais est convaincu du potentiel de Pullaro avec une projection nationale lorsqu’il se décide. “Santa Fe est la plus grande province gouvernée aujourd’hui par l’UCR et avec un excellent gouverneur qui exécute le programme promis, en parcourant la province aux côtés de son peuple”, a-t-il déclaré à l’ouverture de la séance plénière.

La Jeunesse Radicale, la Bande Pourpre, l’Organisation des Travailleurs Radicaux, le Forum des Maires Radicaux et l’UCR Diversité ont convoqué cette grande séance plénière. Crédits : Mauricio Garin

Le sénateur a également laissé à ses coreligionnaires l’idée que la réorganisation du système politique commencerait d’ici la fin de l’année. “La crise actuelle n’est pas seulement celle de l’UCR, elle concerne aussi la PJ et les Pro”, a-t-il lancé, appelant à travailler pour trouver une identité de parti pour le 21ème siècle.

La réunion de Santa Fe a été mise à profit par Lousteau pour s’entretenir avec les représentants de plusieurs provinces qui se sont joints au débat pour poursuivre l’analyse de la carte nationale. Il y avait, entre autres, la vice-présidente du comité national, Inés Brizuela y Doria, de La Rioja, qui a développé dans les couloirs l’union entre La Libertad Avanza et Menemism, qui a pour axe la province de l’ouest.

« Les transformations sociales se construisent, avec la participation et l’étendue des critères, et permettent l’innovation et le développement de nouvelles stratégies. C’est pour cette raison que cet appel aux cinq organisations auxiliaires officiellement reconnues dans la Charte organique du parti cherche à devenir une autre opportunité pour construire des ponts pour un développement participatif et pluriel”, indique l’appel.

Entre la matinée et la fin de l’après-midi, ont été prévus des blocs différenciés de présentations d’idées et de propositions thématiques de chaque organisation, ainsi que les contributions des participants aux différentes discussions. Cette première Plénière des Organisations Radicales s’est déroulée à Santa Fe pour commémorer les 30 ans de la Convention Constituante qui a sanctionné la Réforme de 1994 dans cette ville.

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