Le parquet de Barcelone a demandé le dossier de la deuxième affaire ouverte contre la chanteuse colombienne Shakira en Espagne, accusée d’avoir fraudé le Trésor de 6,6 millions d’euros (environ 7 millions de dollars).
Cependant, il renvoie l’affaire à la voie administrative pour payer la dette que le Trésor réclame au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPF) et de l’impôt foncier de 2018.
Les deux autres accusations privées déposées ont également soutenu la demande de dépôt : le ministère public – au nom de l’administration fiscale espagnole – et le gouvernement de la région espagnole de Catalogne.
C’est le parquet pour délits économiques qui a déposé cette deuxième plainte pour fraude fiscale contre la chanteuse, mais maintenant, après des mois d’enquête, il a conclu qu’il n’y a pas de preuves suffisantes qu’elle ait commis des délits contre le trésor public.
La chanteuse a en effet déposé le 31 août au tribunal les 6,6 millions que le ministère public et le fisc considéraient comme éludés et en février dernier, elle s’est déclarée sous enquête devant le juge lors d’une vidéoconférence depuis Miami (États-Unis), au cours de laquelle. il a nié avoir fraudé le Trésor.
Lors de ce procès, en novembre dernier, la chanteuse colombienne a accepté le paiement d’une amende de 7,8 millions d’euros, après un accord avec le parquet et le fisc qui lui a évité d’aller en prison, après avoir présumé avoir fraudé 14,5 millions d’euros. entre 2012 et 2014.
La plainte dont le dossier est maintenant demandé par le parquet soutient que la chanteuse a fraudé l’administration fiscale de 5,3 millions d’impôts sur le revenu, correspondant aux revenus de sa tournée internationale ‘El Dorado’ de 2018, lorsqu’elle vivait en Espagne, ainsi que pour le transfert de ses droits intellectuels, et 773 600 euros supplémentaires d’impôt sur la fortune pour les 12 millions qu’elle possède en actifs immobiliers et financiers.
Pour frauder le Trésor, selon la plainte du procureur, l’accusée a utilisé un cadre corporatif et a présenté de “fausses déclarations fiscales” dans lesquelles elle a omis de déclarer des revenus et a déduit des dépenses qui n’étaient pas appropriées, réussissant ainsi à réduire l’impôt.
EFE