Critique de “Ooh La La!”, une comédie française dans la foulée de “Bienvenue dans le Nord”

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Le scénariste Julien Hervé fait ses débuts en tant que réalisateur sur les écrans espagnols avec son deuxième film, une comédie sur les préjugés sociaux et nationaux, dans le sillage de la veine découverte par « Bienvenue dans le Nord » (D. Boon, 2008) et réaffirmée par « Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’on t’a fait ? (P. de Chauveron, 2014) et ses conséquences. Ce n’est pas un hasard si le film se concentre sur Christian Clavier, protagoniste de la saga susmentionnée et roi de la comédie française, consacré à son personnage vaniteux.

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Hervé a choisi de mettre en scène un cinéma de rencontres plein de surprise et de conflit, riche en dialogues, dans la lignée de « Le Nom » (A. de La Patellière et M. Delaporte, 2012) ou de « Perfetti sconosciuti » (P. Genovese, 2016). . La proposition est ingénieuse et très ludique : Peut-on être sûr de la pureté de sa propre origine et du statut social atteint ? L’action met du temps à atteindre le cœur de l’intrigue, là où cependant le film gagne en force, collant à l’idiosyncrasie gauloise. Ce n’est pas pour rien que son titre original, « Cocorico », équivalent français de notre quiquiriquí, fait référence au chant du coq, symbole de fierté nationale et emblème du pays voisin.

Pour des téléspectateurs prêts à rire de leurs propres préjugés.

Le meilleur: la séquence dans laquelle ils se tournent vers le plombier portugais.

Pire: Un montage plus dynamique aurait été apprécié.

Fiche technique

Adresse: Julien Hervé Distribution: Christian Clavier, Didier Bourdon, Sylvie Testud, Marianne Dénicourt Pays: France Année: 2024 Date de sortie: 05/01/2024 Genre: Comédie Scénario: Julien Hervé Durée: 91 minutes.

Synopsis: Alice et François sont sur le point de se marier et décident de réunir leurs deux familles. Pour l’occasion, ils ont préparé un cadeau très spécial pour leurs parents : des tests ADN pour que chacun puisse connaître l’origine de ses ancêtres. Mais la surprise tourne au fiasco lorsque les Bouvier-Sauvages, grande famille aristocratique, et les Martin, bien plus modestes, découvrent des résultats pour le moins… inattendus !

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Portrait de Juan Pando

Trois décennies consacrées au reportage sur le cinéma, ma passion. L’image en mouvement fut le dernier des Beaux-Arts à émerger, le septième, mais ce fut le premier qui naquit avec la merveilleuse vocation d’être apprécié par le plus grand nombre et de manière égale. Des gens comme John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, François Truffaut, García Berlanga, Vittorio de Sica et Steven Spielberg, maîtres de l’image et surtout grands conteurs, l’ont compris et ont réalisé des films pour tous. J’ai eu la chance de pouvoir le raconter dans Fotogramas, Onda Cero et El Mundo, entre autres médias ; et dans des livres tels que « Hollywood Naked » et « Black Chronicle of Hollywood ». Membre de la Film Academy (depuis 2006).

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