L’Eurocoupe dramatise l’échec du football balkanique et de redoutables poussées ultranationalistes

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Échec total une fois de plus la Serbie, déception et fin d’un cycle historique en Croatie, élimination digne et honorable de l’Albanie et survie de l’ennuyeuse Slovénie de Jan Oblak, classée troisième du groupe puisqu’elle égalait tout avec le Danemark mais la Dynamite Rouge Il l’a surpassé en la section des cartes. Tel est le triste bilan des Balkans dans une première phase maudite pour leurs aspirations.

Même la présence d’un certain Novak Djokovic n’a pas pu relancer les Serbes, qui mercredi matin s’entraînaient sur le gazon de Wimbledon mais n’ont pas hésité à se déplacer à Munich pour soutenir ses compatriotes. Il est la plus grande référence et l’ambassadeur de sa nation, mais sa seule présence n’a pas revitalisé l’armée mourante de Dragan Stojkovic, qui a signé sa reddition dans le tournoi sans gagner un match et avec un seul but marqué, celui de l’ancien joueur du Real Madrid Luka Jovic contre Slovénie.

Qualifiés deuxièmes pour l’Euro Coupe, dépassés par la Hongrie dans un groupe simple dans lequel concouraient également le Monténégro, la Lituanie et la Bulgarie, les Serbes se sont appuyés sur les performances de joueurs de niveau confirmé comme Mitrovic, Tadic, Milinkovic-Savic, Vlahovic et même Jovic. . Mais la Serbie a encore déçu dans un grand tournoi.

Cela aggrave la séquence désastreuse des Aigles blancs, qui ont déjà enchaîné huit matchs sans gagner dans les événements majeurs. Ils n’ont plus gagné depuis la victoire étriquée contre le Costa Rica, avec un but de Kolarov, précisément lors de leur premier match de la Coupe du monde 2018 en Russie.

Les larmes symboliques de Modric

Avec l’éternel Luka Modric envisageant de se retirer de son équipe, même si en principe son plan était de tenir jusqu’à la prochaine Coupe du monde, une fin de cycle cruelle en Croatie, qui est arrivée en Allemagne avec de grandes attentes, confiante de pouvoir enfin atteindre succès dans un Championnat d’Europe obtenu dans les Coupes du Monde, avec cette médaille d’argent en Russie et cette médaille de bronze au Qatar.

L’équipe de Zlatko Dalic s’est présentée après avoir terminé derrière la Turquie et devant le Pays de Galles, l’Arménie et la Lettonie, et a été placée dans le groupe a priori de la mort. Correctif sévère contre l’Espagne, nul dramatique contre les Albanais et nul le plus déploré contre l’Italie. C’est la première fois dans l’histoire qu’une équipe rate deux victoires dans les arrêts de jeu, depuis que Gjasula les a égalisées à la 95e minute et l’Italien Zaccagni à la 98e minute après avoir arraché le costume de héros de Modric.

Dans les Coupes du Monde, tout est différent, mais l’histoire de la cruauté qui persécute les joueurs d’échecs lors des Championnats d’Europe remonte à loin. Il y a trois ans, ils avaient chuté en huitièmes de finale grâce à des buts de Morata et Oyarzabal en prolongation. En 2016, le Portugais Quaresma est descendu au premier passage alors que cette période supplémentaire touchait à sa fin. Et en 2012, ils n’ont pas eu besoin de prolongation mais presque, puisqu’ils ont terminé leur parcours en phase de groupes avec un but de Jesus Navas à deux minutes de la fin.

L’Albanie de Sylvinho, avec ses joueurs recrutés sur la base de l’intelligence artificielle et des algorithmes en raison de l’exode massif que le pays a subi depuis la dictature de Hoxha, est tombée dignement. Ils ont surpris en scellant leur place de leader d’un groupe avec la République tchèque et la Pologne comme principaux rivaux, mais cela ne leur a pas donné beaucoup plus. Cela a forcé l’Italie à revenir, à laquelle Nedim Bajrami a marqué le but le plus rapide de l’histoire du tournoi après 23 secondes, a égalisé la Croatie dans ce match formidable (2-2) et lors de la dernière journée a perdu par le minimum contre l’Espagne B. Lors de son deuxième Championnat d’Europe, l’Albanie réitère sa performance de 2016, même si elle a ensuite remporté au moins un match contre la Roumanie.

‘Pas de capitulation’

Dans le domaine non sportif, tension énorme entre ultranationalistes de ces pays, avec menaces, plaintes et sanctions de la part de l’UEFA. La dernière procédure disciplinaire a même touché un footballeur, l’Albanais Mirlind Daku, suspendu pour trois matches et absent contre l’Espagne pour, mégaphone à la main, proféré des insultes envers les Serbes. L’incident s’est produit lors du derby contre la Croatie, également accusée de comportement raciste et discriminatoire puisque ses ultras se sont joints aux Albanais en criant “Tuez les Serbes”. Cela a poussé la fédération basée à Belgrade à lancer une attaque contre l’UEFA en la menaçant d’abandonner le Championnat d’Europe s’il n’y avait pas de sanctions contre ses voisins.

L’Albanie a accumulé des procédures disciplinaires pour mauvaise conduite, dont quatre résultant du seul match contre l’Italie. Plus de 27 000 euros pour l’allumage de fusées éclairantes et de feux d’artifice par les supporters, les lancers de verres de bière et l’apparition d’un supporter sur le terrain de jeu. Une autre amende de 10 000 euros parce que ses radicaux ont montré une carte de l’Albanie sur laquelle ses frontières s’étendaient vers d’autres territoires.

Les violents Serbes, qui avaient déjà affronté les Anglais avant le premier match à Gelsenkirchen, ont également été dénoncés pour avoir brandi une bannière nationaliste précisément lors de ce match contre le “Pross”. Sur le graphique, le territoire du Kosovo apparaissait sur un slogan disant “No Surrender” (“sans capitulation”, en espagnol), que l’UEFA a décrit comme un “message provocateur qui ne convient pas à un événement sportif”.

L’UEFA a retiré son accréditation à un journaliste du Kosovo pour avoir brandi un signe d’aigle à deux têtes, symbole de fierté ethnique en Albanie, sur un supporter serbe. Dans tous les matches de ces équipes, des fusées éclairantes et des verres de bière ont été vus lancés depuis les tribunes. Un coup dur pour les aspirations de l’Albanie et de la Serbie d’organiser conjointement le Championnat d’Europe des moins de 21 ans en 2027.

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